À peine fusionné, IMT Atlantique réfléchit à un rapprochement avec l'Ensta Bretagne

Laura Makary Publié le
À peine fusionné, IMT Atlantique réfléchit à un rapprochement avec l'Ensta Bretagne
L'Ensta Bretagne et IMT Atlantique, établissement rassemblant Mines Nantes et Télécom Bretagne depuis janvier 2017, travaillent à des pistes de rapprochement. // ©  Ensta Bretagne
En signant une convention de partenariat le 2 février 2017, IMT Atlantique et Ensta Bretagne se lancent dans un rapprochement stratégique. Au-delà des collaborations en matière d'enseignement et de recherche, les deux écoles d'ingénieurs réfléchissent à un nouveau modèle de gouvernance, pouvant les mener à la fusion.

À terme, l'Institut Mines-Télécom Atlantique et l'Ensta Bretagne pourraient devenir un seul et même établissement. C'est l'une des pistes de réflexion menées par les deux écoles d'ingénieurs, dans le cadre d'une convention de partenariat signée le 2 février 2017.

L'objectif de ce rapprochement : "créer un pôle d'ingénierie d'excellence et de référence dans le grand Ouest", indique Patrick Puyhabilier, directeur de l'Ensta Bretagne. "Tout est ouvert, la fusion n'est pas la seule option étudiée. Nos différents projets concrets à plus court terme sont aussi l'occasion d'approfondir notre connaissance mutuelle", estime-t-il. La structuration de ce "partenariat" pourrait en effet prendre plusieurs formes. "Dans un premier temps, nous allons étudier des options qui s'offrent à nous, détaille Paul Friedel, directeur d'IMT Atlantique. Cela pourra aller de l'association, au sens de la loi Fioraso de 2013, jusqu'à une potentielle fusion."

L'IMT Atlantique étant elle-même le résultat tout récent de la fusion de Mines Nantes et Télécom Bretagne, ce rapprochement avec l'Ensta ne se fera pas, quoi qu'il en soit, à court terme. "Tout est à considérer dans une fusion. Il faut du temps, nous le voyons bien dans notre nouvelle école, rappelle Paul Friedel. Nous sommes tout juste en train de préparer la création de notre formation commune, à la rentrée 2018. Dans ce nouveau projet, les questions sont nombreuses, comme le fait de dépendre de plusieurs ministères de tutelle, l'Économie et la Défense pour l'Ensta."

Un rapport complet attendu pour fin 2017

Dans la convention de partenariat signée début février, les deux écoles précisent les objectifs du "rapport d'étude des options". Devront ainsi être pris en compte "l'identification des enjeux et dynamiques envisagées dans les grands domaines de coopérations", "les contraintes à intégrer", mais aussi "les points à traiter en association étroite avec les tutelles et/ou la direction générale de l'IMT". 

Ce rapport "sera remis fin 2017 au comité stratégique", pour "permettre une décision par les organes de gouvernance et autorités compétentes début 2018".

Des projets concrets à court et moyen terme

Outre ces questions de gouvernance et de structure, les deux écoles d'ingénieurs prévoient d'ores et déjà plusieurs axes de collaboration, et notamment des coopérations en matière d'enseignement, dont le "renforcement d'échanges d'élèves ingénieurs dans le cadre du cycle d'approfondissement", "l'expérimentation de possibles mutualisations de modules de formation" et la "réflexion à une articulation de la formation permettant la création de parcours coordonnés". Des "synergies potentielles dans le domaine de la formation continue" seront également examinées par les deux établissements.

Le rapprochement concerne également les politiques de recherche, en "identifiant des pistes de collaborations", en particulier dans les domaines de l'énergie et de l'environnement. À moyen terme, les établissements prévoient d'étudier "la possibilité de mutualisation, voire de constitution de plates-formes communes" et de développer "des programmes de chaires industrielles". Le tout en gardant en tête la possibilité de n'être plus qu'un seul établissement d'ici quelques années.

Laura Makary | Publié le