Éric Lamarque, élu président du réseau des IAE

Cécile Peltier Publié le
Éric Lamarque, élu président du réseau des IAE
Le nouveau patron des IAE, Éric Lamarque, qui présidait jusqu'ici celui de Paris, veut renforcer le réseau pour gagner en visibilité et défendre leurs spécificités. // ©  IAE de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
Le directeur de l'institut d'administration des entreprises de Paris a pris la tête, mercredi 23 mai 2018, de l'organisation fédérant les 32 IAE de France. ll succédera officiellement le 1er juillet à son collègue lyonnais, Jérôme Rive. Avec la volonté de renforcer la logique de réseau pour défendre la spécificité de ces écoles universitaires de management.

Réunis mercredi 23 mai 2018 en assemblée générale à la Cité universitaire internationale dans la capitale (13e arrondissement) dans le cadre de la Semaine du management, les 32 directeurs d’IAE ont choisi leur homologue de l'IAE de Paris à la tête de leur réseau. Seul candidat en lice, Éric Lamarque a été élu à l'unanimité, pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois. Il succède à Jérôme Rive, patron de l’IAE de Lyon, qui a piloté le Réseau de 2012 à 2018.

Eric Lamarque, directeur de l'IAE de Paris
Eric Lamarque, directeur de l'IAE de Paris © IAE de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne

Docteur en sciences de gestion de l'université de Bordeaux (1996), sorti major du concours d’agrégation en sciences de gestion en 2001, Éric Lamarque a débuté sa carrière à l’IAE de Tours, d'abord comme maître de conférences, puis en tant que directeur-adjoint (1997-2001), avant de rejoindre l'université de Bordeaux (2002-2013). En septembre 2016, il est nommé à la tête de l’IAE de Paris, où il enseignait la finance depuis 2013.

"Personne n’est à l’abri de décisions arbitraires"

Dans le cadre de son mandat,Éric Lamarque entend "poursuivre et renforcer le fonctionnement en réseau". "Le contexte actuel de grande instabilité institutionnelle avec les expérimentations de regroupements, l’expérience du fonctionnement des Comue, l’influence des nouveaux dispositifs de financement étatiques comme les PIA imposant principalement des évolutions majeures de gouvernance, ou tout simplement les efforts de rationalisation entrepris par des universités en déficit, nous affecte directement et personne n’est à l’abri de décisions arbitraires de nos présidences d’universités et parfois même du ministère", souligne-t-il dans le projet présenté aux directeur d'IAE le jour de son élection.

Dans ce contexte, les IAE, qui se positionnent de plus comme des écoles publiques de management, vont devoir se battre pour renforcer leur poids institutionnel afin que leurs "intérêts soient pris en compte" et que "l’enseignement du management et de la gestion constitue un axe fort des politiques universitaires".

Pour cela, "il sera nécessaire de réfléchir à la structuration de notre réseau, afin de mieux prendre en compte notre diversité de taille ou de périmètre dans nos actions et nos décisions. La question des accréditations, comme celle de la participation à la Conférence des grandes écoles, doivent être posées", estime Éric Lamarque.

Pour gagner en visibilité, les instituts ont tout intérêt à jouer la carte de la mutualisation. Et, dans un paysage hyper-concurrentiel, ils ne pourront pas s'exonérer, d’une réflexion sur ce qui fait leur spécificité. Des discussions en prévision...

Cécile Peltier | Publié le