IMT Mines Albi veut répondre aux défis socio-économiques et lance un campus hybride avec Georgia Tech

Clément Rocher Publié le
IMT Mines Albi veut répondre aux défis socio-économiques et lance un campus hybride avec Georgia Tech
IMT Albi // ©  Photo fournie par l'établissement
IMT Mines Albi annonce son plan stratégique 2023-2027. Parmi les actions, l'école veut développer la recherche et la formation à l’international et diversifier le recrutement, tout en augmentant ses effectifs étudiants de 25%. L'établissement constitue aussi le fer de lance d'un campus hybride, lancé par l'IMT avec Georgia Institute of Technology.

IMT Mines d'Albi vise loin. Dans son plan stratégique 2023-2027, présenté le 30 novembre, l'écoles d'ingénieurs a pour ambition de développer la recherche et la formation à l’international, diversifier le recrutement et renforcer le profil écoresponsable et multidisciplinaire des ingénieurs diplômés.

La plus jeune école d'ingénieurs membre de l’Institut Mines-Télécom, partage également l'objectif de l'IMT d'accroître son impact sur l’ensemble des transitions et de soutenir l’indépendance industrielle et technologique de la France.

Odile Gauthier, directrice générale de l'IMT, précise que le plan stratégique de l’école prend place dans la stratégie d’ensemble de l'Institut Mines-Telecom. "Nous avons l’ambition de former mieux et plus d’ingénieurs, avoir une recherche toujours plus pertinente et contribuer à France 2030 en matière d’innovation, de création de start-up et d’accompagnement des entreprises."

Augmenter de 25% les effectifs et diversifier les profils d'IMT Mines Albi

Forte de 989 élèves-ingénieurs, dont 36% de femmes et 32% de boursiers, IMT Mines Albi vise une augmentation de 25% de ses effectifs ."Ce qui est important, c’est la diversité des talents. Mais nous sommes toujours sur une sélectivité à l’entrée et nous garderons toujours ce critère", affirme Lionel Luquin, directeur d'IMT Mines Albi.

Afin d'atteindre cet objectif de croissance, l'établissement souhaite diversifier le recrutement. Ainsi, le dispositif d’admissions parallèles en cycle ingénieur sera renforcé pour la rentrée 2024. Objectif : offrir la possibilité à des élèves qui ne souhaitent pas faire une classe préparatoire d'accéder au même diplôme.

L'école va notamment miser sur des partenariats avec d'autres établissements d'enseignement supérieur, comme l'Institut national universitaire Jean-François-Champollion pour créer des licences sélectives. A la suite de leur licence cycle ingénieur, les étudiants pourront intégrer les deux filières d’IMT Mines Albi (sous statut étudiant et alternant) en première année, sur des places assurées selon le partenariat.

Par ailleurs, à partir de la rentrée prochaine, le cursus pharmacien-ingénieur de l'établissement sera ouvert aux pharmaciens diplômés d'universités étrangères. "Nous avons une forte demande de pharmaciens étrangers qui veulent acquérir des pratiques de l’ingénierie au bénéfice de l’industrie pharmaceutique."

L'école d'ingénieurs veut également renforcer la dimension écoresponsable et pluridisciplinaire du cursus ingénieur en donnant plus d'importance aux sciences humaines et sociales dans les enseignements, par le biais de partenariats avec des universités de droit ou de sociologie. Objectif : permettre à l'élève d’interroger l’impact de ses actions sur la société et son rôle dans la conduite des transitions.

Appuyer la recherche sur les besoins économiques du pays

IMT Mines Albi positionne sa recherche sur les méthodes et systèmes d’information de l’industrie du futur ou bien les énergies renouvelables. Des activités en lien avec les objectifs de transition écologique et de réindustrialisation du Plan France 2030.

"Le plan France 2030, c’est pour nous une boussole. Nous avons identifié les champs où on peut avoir une action prépondérante liée à nos centres de formation et de recherche, comme l'hydrogène vert, la décarbonatation de l’industrie et l'avion bas carbone", soutient le directeur.

Les expertises scientifiques d’IMT Mines Albi ouvrent des opportunités d’innovation pour le monde économique. L'école partage des laboratoires communs développés avec les entreprises, comme Airbus. "On définit un programme de recherche en commun et on y apporte des compétences scientifiques. On table sur une croissance des contrats de recherche de l’ordre de un million d’euros", assure Lionel Luquin.

L'établissement réfléchit au développement de nouvelles conventions pour renforcer l’adéquation entre le potentiel d’innovation de l’école et les besoins industriels.

Fer de lance du campus hybride partagé avec Georgia Tech

Dans le cadre de son plan stratégique, l'école d'ingénieurs veut développer la dimension recherche en renforçant des partenariats et la création d'objets communs. Ainsi, IMT Mines Albi constitue le fer de lance du campus hybride partagé entre l'Institut Mines Telecom et Georgia Tech (États-Unis), établissement de recherche parmi les leaders mondiaux dans le domaine du génie industriel.

Ce projet partagé est notamment composé :

  • - d'un laboratoire international associé. Travaillant sur l'interprétation d'importants volumes de données générées par les systèmes industriels ou collaboratifs complexes et sur l’exploitation des informations pour piloter les organisations. Le laboratoire mènera des projets d’application des résultats en contexte industriel, notamment en gestion de crises et gestion des chaînes logistiques.

  • - d'une production de recherche collaborative : c'est-à-dire des séjours et des visitings professors, mais aussi une douzaine de thèses de doctorat en co-direction internationale et une cinquantaine de communications scientifiques internationales.

  • - et d'un programme conjoint de formation. L'objectif est de former les professionnels qui créeront et exploiteront les futurs écosystèmes logistiques et d’approvisionnement.

Ce sont en tout près de 20 chercheurs, et étudiants et post-doc qui sont impliqués dans ce projet. A terme, le projet bénéficiera de l'expertise d'une trentaine d’enseignants IMT et Georgia Tech qui seront parties prenantes du projet.

Clément Rocher | Publié le