Alors que quelque 1200 lycées étaient mobilisés selon la Fidl et 379 « perturbés à des degrés divers » selon le ministère de l’Education nationale pour la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, certaines universités commencent aussi à rejoindre le mouvement. Traditionnellement très mobilisée, Rennes 2 a été la première université bloquée et fermée dès la semaine dernière. Une coordination nationale des étudiants doit s’y tenir ce week-end alors que la présidence annonce que la fermeture sera effective jusqu’à vendredi inclus.
Trois universités fermées
Les assemblées générales d’étudiants se sont depuis multipliées. Mardi 19 octobre, sur 24 AG, 18 ont voté la grève selon l’UNEF. Selon ce dernier, les présidents de trois universités ont décidé de fermer administrativement leur établissement : Rennes 2 a ainsi été rejointe par Lyon 2 et Saint-Etienne.
Selon le principal syndicat étudiant, qui appelle à la mobilisation comme la Confédération étudiante (Cé), 10 universités étaient "bloquées" ce matin par des étudiants à Tours, au Havre, à Poitiers, à Paris 8, à Caen, à Orléans, à Clermont 2, à Pau, à Bordeaux 3 et à Montpellier 3. Le conseil d’administration de Paris 10 Nanterre a voté la "banalisation des cours" jusqu’au 20 octobre inclus, les étudiants étant ainsi officiellement dispensés de cours sans préjudice pour leurs partiels. L’AG de l’université de Nantes a voté un blocus les « jours de mobilisation nationale ». Le site de Toulouse 2-Le Mirail annonce que l’établissement sera fermé le mercredi 20 octobre «pour des raisons de sécurité liées à l'annonce du blocage de l'université ».
Le Mouvement des étudiants (ex Uni) dénonce pour sa part des « actions déplorables des militants syndicaux, qui risquent de nuire une nouvelle fois à l'image de l'université ». Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas publié de communiqué sur le début du mouvement dans les facs.
