Loi immigration : démissionnaire, S. Retailleau "rassurée" par E. Macron et E. Borne

Ariane Despierres-Féry Publié le
Loi immigration : démissionnaire, S. Retailleau "rassurée" par E. Macron et E. Borne
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau. // ©  Eric TSCHAEN/REA
Dans la foulée du vote par le Parlement de la nouvelle loi immigration le 19 décembre, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a présenté, mercredi, sa démission. Celle-ci a été refusée par l’Elysée et Matignon. La communauté du supérieur reste dans l’attente d’adaptations promises par l’éxécutif.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui avait signifié sa désapprobation du texte de loi sur l’immigration dès sa présentation au Parlement a finalement présenté sa démission ce mercredi. Une démission refusée par l’Elysée et Matignon. Elle est en effet opposée au durcissement des conditions d’immigration et de séjour sur le territoire français pour les étudiants étrangers.

Des mesures qui ne conviennent pas à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne

Selon l’entourage de la ministre, cité par France Info le 21 décembre, le chef de l’État, Emmanuel Macron, et sa Première ministre, Elisabeth Borne ont "assuré à la ministre que les mesures concernant les étudiants internationaux seraient révisées si elles n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel" car ils "considèrent eux-mêmes que c’est une mesure qui ne leur convient pas".

Rendez-vous début 2024 pour "continuer à agir collectivement"

Le 22 décembre, la ministre a échangé avec les conférences représentatives d'établissements ainsi que les organisations représentatives étudiantes. Selon France Universités, elle "a pu rassurer notre communauté sur les engagements forts qu’elle a obtenus du Président de la République et de la Première ministre pour revenir sur plusieurs mesures discriminatoires et inefficaces, dont la 'caution retour', après avoir remis sa démission".

La conférence des présidents d'universités ajoute que Sylvie Retailleau "a donné rendez-vous dès le début 2024 pour agir collectivement en ce sens, si ces mesures n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel, et pour travailler à l’attractivité internationale de notre ESR et à la qualité de l’accueil des étudiantes et étudiants internationaux".

Ariane Despierres-Féry | Publié le