Pour ses 50 ans, l'université Paris-Dauphine s’offre une restructuration et un nouveau logo

Florian Dacheux Publié le
Pour ses 50 ans, l'université Paris-Dauphine s’offre une restructuration et un nouveau logo
L'université Paris-Dauphine s'agrandit avec la construction d'un nouveau bâtiment à partir de 2020. // ©  Université Paris Dauphine
À l'occasion de ses 50 ans, Paris-Dauphine annonce la création d'un nouveau campus et une nouvelle identité visuelle. Son objectif : une place de leader des établissements d’enseignement supérieur en sciences des organisations et de la décision.

Un cinquantenaire, ça se fête ! Et rien de tel qu'un bon lifting pour repartir sur de bonnes bases ! L'université Paris-Dauphine veut profiter de cet anniversaire pour dépoussiérer son image un brin vieillotte des beaux quartiers parisiens. À commencer par une nouvelle identité visuelle, tout en sobriété, qui, au passage, perd son dauphin historique.

Mais c'est surtout avec son projet de rénovation et de réhabilitation du campus parisien, que l'établissement voit les choses en grand pour les prochaines années. "Depuis sa création, notre université est installée dans les anciens locaux du siège de l’OTAN, précise Isabelle Huault, la présidente de l’université. Un complexe immobilier de près de 60.000 m2, qui a contribué à la mise en place de la pédagogie en petits groupes prônée chez nous."

Des travaux d'extension dès 2020

Pour ce faire, le campus va se doter d’une nouvelle aile de 4.000 m2 aux normes HQE d’ici à 2024. Le chantier du nouveau bâtiment, qui sera situé au-dessus de la cour, débutera à l’été 2020. "Ce lieu deviendra un nouveau centre de gravité, qui favorisera les échanges entre toutes les disciplines", s'enthousiasme l’architecte Gaëlle Péneau.

Coût de cette réalisation : 120 millions d’euros, financés en grande partie par l'opération Campus. Ce "learning lab", réunissant les bibliothèques d'étude et de recherche, abritera une zone "projet", inspirée du phénomène des fablabs, pour favoriser la collaboration et la coconstruction entre étudiants, chercheurs et intrapreneurs.

Cette extension permettra à l’IPJ (Institut pratique du journalisme) et aux masters en finance, actuellement dispersés dans Paris, de rejoindre le campus de la porte Dauphine.

Incarnant ainsi un nouveau lieu à la pointe du numérique, Dauphine compte bien se placer comme un acteur incontournable du numérique au niveau mondial. "Data sciences, blockchain, machine learning… Il faut tirer profit de notre large bouquet disciplinaire pour répondre aux nombreux enjeux sociaux", relève Isabelle Huault.

Faire contribuer les alumni

L'établissement vient parallèlement de lancer une grande campagne de levée de fonds, avec comme objectif la collecte de 50 millions d'euros d’ici à 2024. Une partie des dons serait consacrée à la création de deux nouvelles chaires de recherche par an. Le reste servirait à déployer l’incubateur existant à Paris et à Londres, ou encore, à financer 100 logements supplémentaires mis à disposition des étudiants boursiers originaires de régions.

Un objectif ambitieux qui s'appuierait sur le réseau des 80.000 alumni, via la fondation qui, depuis sa création il y a dix ans, a permis de lever une trentaine de millions d'euros. "Ce n’était pourtant pas joué d’avance, et il faudra sans doute encore dix ans pour que le fonctionnement de la fondation arrive à une totale maturité, mais j'ai le sentiment qu'on a déjà parcouru pas mal de chemin", déclare Laurent Batsch, le président de la fondation.

En attendant de nouveaux financements, l'université continue de se déployer à l'étranger, en multipliant les partenariats internationaux dans le cadre de son accréditation EQUIS. Après Tunis, en Tunisie, l’établissement s’est installé, en 2016, à Casablanca au Maroc, et a élargi ses implantations avec des licences décentralisées proposées à Madrid, en Espagne, et à Mannheim, en Allemagne. Présente en Angleterre depuis 2014, l'université inaugurera de nouveaux locaux sur le campus de Londres le 25 avril prochain. De quoi voir venir les cinq prochaines décennies !

Florian Dacheux | Publié le