Baromètre l'Etudiant : les jeunes ont une vision nuancée de leur avenir

Amélie Petitdemange Publié le
Baromètre l'Etudiant : les jeunes ont une vision nuancée de leur avenir
Le premier baromètre de confiance dans l'avenir des jeunes de 15-20 ans est sorti. // ©  DEEPOL by plainpicture
L'Etudiant, BVA et Orange sortent ce mercredi 7 octobre la première édition du baromètre de confiance dans l’avenir des 15-20 ans. S’ils sont motivés et confiants quant à leurs études, ils sont plus inquiets au sujet de leur insertion professionnelle.

Entre confiance et inquiétude... les 2.000 jeunes, de la seconde au bac+2, interrogés dans le cadre du premier baromètre l'Etudiant, BVA et Orange publié ce mercredi 7 octobre, sont partagés. En effet, plus des trois quarts d’entre eux se disent motivés par leurs études. Un sentiment encore plus partagé par les étudiants d’écoles et d’instituts spécialisés (90%), les étudiants ayant un niveau bac+1 (83%) et les habitants des zones rurales (82%). A l’inverse, les lycéens en classe de seconde se montrent un peu moins motivés que la moyenne (62% contre 77%).

Cela dit, la majorité des jeunes expriment aussi un certain niveau d’angoisse. Ils sont six sur dix à être stressés dans leurs études, en particulier les femmes (69%) et les élèves de terminale générale qui passeront le bac cette année (66%). Les élèves de première professionnelle sont quant à eux bien moins stressés, à 40%.

Un certain pessimisme quant à l'insertion

Quand ils pensent à leur avenir, sept jeunes sur dix sont optimistes. Mais, ce sentiment est nuancé selon les filières : les étudiants en école de commerce et en classe prépa sont plus de huit sur dix à être optimistes, alors qu’en BTS, près de trois étudiants sur dix se disent pessimistes.

Cet optimisme se ternit légèrement lorsqu’on aborde la question de l’insertion professionnelle. Une courte majorité (57%) se déclare optimiste au sujet de leur future intégration dans le monde professionnel. Un quart d’entre eux affirme être pessimistes, en particulier les étudiants préparant un BTS (33%), les universitaires (31%) et les Franciliens (30%).

En entreprise, bonne ambiance et rémunération sont de mise

Concernant leur futur emploi, quatre jeunes sur 10 souhaitent en priorité pouvoir y travailler dans une bonne ambiance et être bien payé. D’autres critères sont importants, comme le fait de se sentir utile (33%) et d’avoir des missions intéressantes (26%).

En matière de valeurs véhiculées par l’entreprise, c’est le respect qui est le critère le plus important, pour un jeune sur deux. Viennent ensuite l’esprit d’équipe et la bienveillance. L’éthique et la rigueur sont les deux valeurs les moins citées.

L'égalité des sexes prônée par les jeunes

D'une manière plus générale, en matière de valeurs les plus importantes aux yeux des jeunes, c’est l’égalité entre les sexes qui arrive en tête du baromètre pour huit répondants sur dix, devant la liberté de ses opinions. Ce sont les femmes et les élèves de première qui plébiscitent le plus cette valeur.

L’esprit d’entreprendre et la réussite matérielle occupent le bas du tableau, avec quatre répondants sur dix. Un résultat qui tranche avec la quête d’une bonne rémunération au travail.

Le confinement, synonyme de décrochage

Le baromètre l'Etudiant, BVA, Orange a également sondé les 15-20 ans sur l'actualité et l'impact de l'épidémie de Covid sur leurs cursus. Ainsi, pendant le confinement, la majorité des jeunes a eu l’impression de décrocher et de perdre en motivation. Ils sont également près d’un sur deux à s’être senti isolé et à déclarer avoir baissé de niveau dans certaines matières. Des sentiments un peu plus marqués parmi les étudiants que parmi les lycéens.

Cette période particulière semble cependant avoir été bénéfique par rapport aux méthodes de travail. Plus d’un répondant sur deux affirme avoir appris à travailler différemment grâce au confinement et avoir gagné en autonomie. C’est une réponse particulièrement répandue chez les élèves de première générale, qui estiment même avoir progressé dans certaines matières pour 40% d’entre eux.

Contrairement aux étudiants, les lycéens sont aussi moins nombreux à citer le sentiment de décrochage et la perte de motivation. Un écart qui pourrait être dû à l'accompagnement accru des lycéens par rapport aux étudiants. Alors que le contexte sanitaire reste tendu, le défi sera de conserver cet accompagnement pendant l'année à venir sous un format hybride.

Amélie Petitdemange | Publié le