Manuel Valls promet de ne pas ponctionner les universités

Sylvie Lecherbonnier, Camille Stromboni Publié le
Manuel Valls promet de ne pas ponctionner les universités
Manuel Valls a annoncé 100 millions d'euros supplémentaires pour le budget 2016 des universités. // ©  Hamilton / R.E.A
En déplacement à l'université d'Avignon, lundi 28 septembre 2015, Manuel Valls a annoncé 100 millions d'euros supplémentaires pour le budget 2016 de l'enseignement supérieur et de la recherche. La ponction sur les fonds de roulement des universités et des écoles est ainsi écartée.

Pas de ponction sur les fonds de roulement grâce à 100 millions d'euros supplémentaires pour le budget 2016 de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le Premier ministre Manuel Valls s'est déplacé à l'université d'Avignon lundi 28 septembre 2015 pour annoncer lui-même "la bonne nouvelle".

Une réponse au "choc démographique" que connaissent les universités à la rentrée 2015. "65.000 étudiants supplémentaires" ont fait leur rentrée à la fac en septembre, selon les chiffres ministériels. En 2015, une cinquantaine d'établissements, universités et écoles d'ingénieurs, avaient vu leurs fonds de roulement prélevés. L'État avait ainsi économisé 100 millions d'euros.

Un geste... "insuffisant"

Pas sûr pour autant que cette absence de ponction contente les syndicats. Plusieurs d'entre eux réclament 500 millions d'euros pour que les universités puissent fonctionner normalement.

"Les universités sont soulagées d'apprendre qu'il n'y aura pas de prélèvement sur les fonds de roulement, réagit Jean-Loup Salzmann, président de la CPU (Conférence des présidents d'université). C'est un geste que nous apprécions, étant donné la situation budgétaire extrêmement tendue. Mais ce n'est qu'une partie du chemin. Il manque encore 200 millions d'euros pour financer les dépenses nouvelles que doivent supporter les universités."

Côté étudiants, le compte n'y est pas. "Le gouvernement ne prend pas du tout la mesure de l'augmentation du nombre d'étudiants à la fac, déplore William Martinet, à la tête de l'Unef. Le Premier ministre acte donc qu'après cette rentrée difficile, cela ne va faire qu'empirer. Nous sommes plus que déterminés à manifester le 16 octobre."

Sylvie Lecherbonnier, Camille Stromboni | Publié le