Comité de suivi du master : le rapport Jolion fait des vagues

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Dans un rapport de plus d’une centaine de pages rendu à la mi-octobre 2008 à Valérie Pécresse, le président du comité de suivi du master, Jean-Michel Jolion, formule des analyses et propositions qui ne pourraient « être considérées comme représentatives de l’ensemble des composantes du système d’enseignement supérieur français », prévient-il d’emblée. De fait, depuis la mise en place du LMD, ce sont toujours et encore les mêmes débats sur le diplôme national de master qui ne trouvent pas de consensus, qu’il s’agisse de la sélection au niveau M1, de la « protection » du terme master ou encore de la multiplicité des intitulés de mentions.

Possibilité pour des établissements n’ayant pas le statut d’EPCSCP ou d’EPCS de délivrer le master

Certaines questions font l’objet d’un projet d’arrêté – en annexe du rapport – car « il devient urgent de toiletter la réglementation actuelle et de combler des vides », justifie Jean-Michel Jolion, sans pour autant trancher sur les sujets les plus délicats. La sélection n’est pas abordée dans l’arrêté qui réveille, en revanche, un vieux démon, à savoir la possibilité pour des établissements n’ayant pas le statut d’EPCSCP ou d’EPCS de délivrer le master. Cette disposition fait déjà grincer des dents nombre de présidents d’université dans les couloirs de la CPU. Le rapport – et son projet d’arrêté – sont entre les mains de la ministre. Celle-ci devrait lancer, courant octobre, une consultation nationale qui pourra difficilement faire l’impasse sur les sujets qui fâchent.

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