Création d'une université germano-turque : comment l’Allemagne exporte son enseignement supérieur

Marie Luginsland, notre correspondante en Allemagne Publié le

Après Saigon et Almaty au Kazakhstan, c'est au tour d'Istanbul de voir s'implanter sur son sol une université en coopération avec l'Allemagne, la Deutsch-Türkische Universität (DTU) . La création de cette université germano-turque, soutenue par le DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst/German Academic Exchange Service), le ministère fédéral de l'Enseignement et de la Recherche et 22 universités allemandes, a fait l'objet d'un accord ratifié en avril 2009 par les ministères des affaires étrangères des deux pays.

Un projet réunissant 22 universités allemandes

La Deutsch-Türkische Universität (DTU) accueillera dès l'hiver 2010 quelque 5 000 étudiants dans cinq facultés différentes : sciences de l'ingénieur, sciences naturelles, sciences sociales et économiques, droit et sciences culturelles. Le consortium formé par les 22 entités universitaires allemandes émanant de la TU de Berlin, de l'Université libre de Berlin, ainsi que des universités de Postdam, d'Heidelberg, de Cologne, de Münster et de Bielefeld, concrétisera sur le terrain la volonté politique allemande d'offrir des cursus en langue allemande sanctionnés par des diplômes allemands.

Une université de statut public, avec la participation du secteur privé

Cette initiative supportée à hauteur de 3,5 millions d'euros par le ministère fédéral de l'Enseignement et de la Recherche s'articule autour de la participation du secteur privé, dont le montant n'a pas été précisé. Cette université de statut public répond en effet aux besoins des entreprises des deux pays de se fournir en ressources humaines disposant tant de formations pointues que de connaissances interculturelles. La DTU est par ailleurs appelée à devenir une plateforme de transfert technologique entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée aux entreprises. Au delà de cette vocation, elle devrait à moyen terme élargir ses activités à celle d une interconnexion entre la recherche allemande voire européenne et la Turquie.

Marie Luginsland, notre correspondante en Allemagne | Publié le