Crise financière : Harvard supprime 275 postes

Fabienne Guimont Publié le

Harvard, la plus ancienne et plus riche université américaine, a annoncé le 23 juin 2009 la suppression de 275 postes sur un effectif de 16 000. Les emplois administratifs et techniques sont les plus concernés. Quarante autres employés voient également leurs horaires réduits. Les salaires de 9000 personnels sont également gelés pour 2009-2010.

L’université a fait cette annonce en estimant avoir perdu 30 % de ses actifs sur les marchés financiers, en un an (la clôture de l’année fiscale étant le 30 juin). Son « endownment » - le capital constitué par les dons placés - serait passé de 37 milliards de dollars à 25 en un an, en dépit des donations de David Rockfeller Sr (100 millions de dollars) et du Suisse Hansjörg Wyss (125 millions de dollars) cette année. Certains personnels dénoncent des investissements à haut risque et mal maîtrisés .

Universités américaines : 90 milliards de dollars partis en fumée

Suite à la crise, Harvard n'est pas la seule université américaine en délicatesse avec ses finances. L'effondrement de la Bourse aurait fait perdre 90 milliards de dollars aux universités d'outre-Atlantique.

Pour faire face, les universités ont recours au gel des salaires ou de certains de leurs projets de développement, aux suppressions d'emplois, mais aussi au recrutement plus massif d'étudiants nationaux ou étrangers. Stanford a licencié 12 % de son personnel non enseignant. Certaines, comme Vassar College (Etat de New York), n'hésitent pas à augmenter encore les droits de scolarité.

Fabienne Guimont | Publié le