
"France Universités, la CDEFM, la CDEFI, et la CGE disent non au Rassemblement national pour les universités et les écoles", dans un communiqué, le 1er juillet.
Le message est clair, au lendemain du premier tour des élections législatives anticipées, qui s'est tenu le 30 juin 2024, à la suite des élections européennes et de la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron.
Le parti d'extrême droite est arrivé en tête avec 33,1 % des voix, tandis que le Nouveau Front populaire, l'union de la gauche, rassemble 28% des voix et Ensemble, la coalition présidentielle, 20%.
"Une menace immédiate"
"La menace est immédiate, réelle et inédite. Elle doit être affrontée avec gravité et détermination car elle ne constitue pas une alternance ordinaire en démocratie. Ce sont bel et bien les valeurs universelles et humanistes qui sont en péril : l'ouverture aux autres, la tolérance, la curiosité intellectuelle ou encore l'esprit critique", estiment les conférences représentant les universités, les écoles de commerce, les écoles d'ingénieurs et les grandes écoles.
Ce sont bel et bien les valeurs universelles et humanistes qui sont en péril.
Selon ces acteurs, la politique portée par le RN "met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social" et "compromet l'accueil d'étudiants étrangers […], menace également l'indépendance du service public, de l'enseignement supérieur dans son ensemble, ainsi que l'autonomie de sa recherche et la liberté académique et pédagogique".
Un risque pour les universités européennes et le programme Erasmus
Évoquant également un risque pour les universités européennes et le programme Erasmus, les conférences déclarent qu'il "ne s'agit donc pas de protéger des intérêts corporatistes mais bien de défendre les valeurs de la République. Nous ne pouvons accepter le projet politique du Rassemblement national sans trahir ces valeurs et l'esprit des Lumières qui est au fondement même de l'université et de nos écoles."
Sans donner de consigne de vote pour le second tour du 7 juillet, France Universités, la Conférence des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs (CDEFI) et la Conférence des grandes écoles (CGE) font front commun pour la première fois depuis le résultat des élections européennes qui avaient placé le RN en tête des votes, le 9 juin.