L'Allemagne adopte un nouveau système d'admission à l'université

De notre correspondante en Allemagne, Marie Luginsland Publié le

Le système d'attribution des places au sein des universitaires allemandes vire au cauchemar pour les étudiants outre-Rhin. Par le passé, ces derniers obtenaient leur affectation en fonction de leurs choix et de leurs notes à l'Abitur (équivalent du bac) par une institution centralisée, la ZVS (Zentralstelle für die Vergabe von Studienplätzen). Aujourd'hui, les facs peuvent recruter elles-mêmes leurs étudiants selon des critères qui leur sont propres. Résultat : l'opacité la plus grande règne sur le système.

Selon des expertises, 30 % des places resteraient inoccupées dans certaines filières à Francfort ; plus de 20 % à Berlin et Duisbourg ou encore cinq cents autres à Dresde. Il est vrai qu'un autre facteur entre en ligne de compte : la plupart des filières imposent aujourd'hui un numerus clausus calculé sur la note de l'Abitur en guise de sélection.

Pour remédier à ce dysfonctionnement et pour parer à l'arrivée de promotions doubles (résultant de la réduction des années de lycée dans certains Länder), la Conférence des recteurs de l'enseignement supérieur, la HRK, a siégé récemment en concertation avec la KMK, la Conférence des ministres de l'Éducation. Annette Schavan, ministre fédérale de la Formation et de la Recherche, a assuré que « les inscriptions seraient effectuées en toute transparence et [que] l'autonomie des universités serait assurée ».

Désormais, toutes les inscriptions seront centralisées par voie informatique à partir du semestre d'hiver 2010-2011. Un processus qui permettra de respecter la décentralisation, chère au modèle fédéral, tout en s'attachant le savoir-faire de la ZVS.

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