Rennes School of Business lance une constellation d’alliances

Guillaume Lecompte Boinet Publié le
Rennes School of Business lance une constellation d’alliances
Rennes School of Business souhaite offrir plus d'opportunités à l'international à ses étudiants. // ©  Rennes school of business
L’école de commerce bretonne donne un coup d’accélérateur à sa stratégie de partenariats internationaux. Objectif : partager des bonnes pratiques, des enseignements, et in fine, offrir plus d’opportunités à l’international à ses élèves.

Des alliances sans sacrifier l’indépendance de chacun. Voilà pour la philosophie générale. Rennes School of Business n’a pas que le coronavirus en tête même si l’établissement a été l’un des premiers à opter pour des cours à distance pour lutter contre le virus. Dans le cadre de son plan stratégique pour la période 2019-2023, Rennes SB a lancé une offensive baptisée "Constellation stratégique de partenaires".

Réseau distribué

"Il s’agit de bâtir d’ici 2021 un réseau distribué, et non centralisé, un peu à l’image des alliances aériennes comme Skyteam ou Star Alliance, où chaque compagnie garde sa marque et une certaine indépendance mais partage des routes aériennes et des moyens", explique Thomas Froehlicher, directeur général et doyen de Rennes SB. A ce jour, la constellation compte cinq membres : outre Rennes SB, Caucasus University (Tbilissi), Centrum Business School (Lima), l’école d’ingénieurs INSOFE (Bengalore) et Zuel (Wuhan). Rennes SB deviendra le campus référent en Europe du groupement.

Progressivement, les cinq partenaires vont développer des contenus concrets : une marque-signature collective (même si chacun conserve sa marque et ses diplômes), une coaffiliation des corps professoraux, des programmes conjoints, un partage de bonnes pratiques, sur l’innovation pédagogique, et naturellement, sur la vie étudiante. "Nous allons aussi partager des données, et investir ensemble par exemple dans la formation continue", indique le patron de Rennes SB. Il est même prévu un système de prises de participation croisées dans le capital des différents membres.

Organiser la gouvernance

Selon Thomas Froehlicher, le premier maillon de ce réseau sera constitué d’ici le mois de juin 2021. Il reste quelques problèmes à régler d’ici là : notamment, organiser la gouvernance, définir les modalités de coopérations pédagogiques, développer des outils robustes pour le travail collaboratif. Afin que cette construction ne soit pas juste du "wishful thinking".

Pour reprendre l’image des alliances aériennes, les membres de la constellation veulent également développer un dispositif de "frequent learners" comme le système des frequent flyers qui permet de cumuler des miles. "L’idée est de connaître en temps réel les taux de remplissage des cours des différents partenaires pour optimiser les échanges d’étudiants", explique Thomas Froehlicher.

En principe, la constellation ne devrait pas s’arrêter à cinq membres. Des discussions sont déjà en cours avec des établissements de l’enseignement supérieur aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans l’Afrique anglophone.


Les principaux objectifs du plan stratégique 2019-2023 :
- Croissance des étudiants internationaux : 2.000 de plus
- Atteindre moins de 25% d’étudiants d’une même nationalité dans un même cours
- Doublement du budget pour atteindre 70 millions d’euros

Guillaume Lecompte Boinet | Publié le