Hesi, le réseau qui veut rendre écoles et universités plus vertes

Delphine Dauvergne Publié le
Hesi, le réseau qui veut rendre écoles et universités plus vertes
Le réseau Hesi se réunit le 14 octobre lors du colloque Eco-Campus 3 qui se déroule à l'université de Nanterre et à l'Essec. // ©  ESSEC
Près de 300 établissements d'enseignement supérieur à travers le monde échangent sur leurs initiatives en matière de développement durable au sein du réseau Hesi. Directeur RSE à Kedge Business School, Jean-Christophe Carteron, l'un des responsables de ce réseau, fait le point sur ses actions, à la veille du colloque Eco-campus 3.

Jean-Christophe Carteron Directeur RSE à à Kedge Business SchoolPourquoi Hesi (Higher Education Sustainability Initiative) a été créé en 2012 ?

Hesi est une initiative lancée lors du sommet de la Terre, à Rio, en 2012. Différentes branches des Nations unies en sont à l'origine, dont l'Unesco et le Global Compact. Chacune de ses entités a des activités liées à l'enseignement supérieur et à l'environnement.

Jusque-là, il n'existait rien concernant l'enseignement supérieur dans le cadre des conférences des Nations unies pour le développement durable, tout était concentré sur l'enseignement primaire ou la recherche. Pourtant, nos établissements ont un rôle énorme à jouer, avec l'impact carbone de leur patrimoine foncier, mais aussi parce qu'ils influencent les bonnes et mauvaises pratiques des générations à venir.

Comment ce réseau fonctionne-t-il ?

272 établissements de 47 pays ont rejoint le réseau, dont un tiers de français. Les organisations onusiennes forment le moteur principal, mais chaque établissement s'implique selon ses envies. Kedge a créé et lancé le site web pendant les premières années par exemple.

Hesi n'a ni structure, ni forme juridique, ni budget propre. Nous sommes pour l'instant un réseau qui s'active lors d'événements déjà existants et organisés par d'autres, en profitant du soutien d'organismes internationaux. Cependant, la question de sa gouvernance commence à se poser.

Quelles ont été vos actions depuis trois ans ?

La première action a été de faire une déclaration générale commune pour que les établissements s'engagent en faveur du développement durable sur leurs campus. Un test de connaissances sur le développement durable, à destination des étudiants, a déjà été lancé par Kedge et expérimenté par plusieurs établissements français.

Nous avons aussi réalisé une plateforme d'échanges en 2013, qui réunit les outils de mesure que nous partageons, comme le Plan vert. Avec l'urgence des enjeux environnementaux, nous n'avons pas de temps à perdre à réinventer la roue chacun de notre côté. Le réseau Hesi nous permet de partager nos bonnes pratiques et d'avancer plus vite, mais aussi de pouvoir se situer par rapport aux autres.

Comment pouvez-vous rendre écoles et universités plus vertes ?

La création d'Hesi a permis de lancer une dynamique. Les réseaux académiques internationaux nous soutiennent, mais aussi les nationaux, comme la CGE (Conférence des grandes écoles) et la CPU (Conférence des présidents d'universités). Les accréditeurs, comme Equis, accordent désormais une plus grande importance à la thématique du développement durable. La reconnaissance qu'Hesi acquiert nous permet d'avoir plus de poids dans ce type de négociations, mais ce n'est qu'un début.

Le colloque Eco-campus 3
L'université Paris Ouest Nanterre et l'Essec  accueillent du 14 au 16 octobre 2015 la troisième édition du colloque international Eco-campus.  La soirée du 14 octobre sera consacrée aux actions d'Hesi menées depuis 2012 et au rôle des réseaux académiques.

Le programme
Delphine Dauvergne | Publié le