L'Istom déménage de Cergy à Angers

Émilie Weynants Publié le
L'Istom déménage de Cergy à Angers
L'Istom est à Cergy-Pontoise jusqu'en 2018 // ©  Istom
L'école d'ingénieurs spécialisée dans l'agro développement international s'installera dans la capitale du végétal à la rentrée 2018. Avec l'ambition de nouer de nouveaux partenariats pédagogiques, scientifiques et économiques.

Pour donner un nouvel élan à l'Istom, Éric Ducoudray avait pensé à Saclay, Montpellier ou Angers. C'est finalement la préfecture du Maine-et-Loire que le directeur de l'École supérieure d'agro développement international a choisie.

En 2018, il accueillera les quelque 500 élèves qui fréquentent l'établissement dans un bâtiment flambant neuf, sur le campus de Belle-Beille, à quelques centaines de mètres de l'université d'Angers, de l'Essca, de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), d'AgroCampusOuest...

"Deux choses ont fait la différence : la présence de Végépolys, pôle d'innovation et de compétitivité dans le domaine végétal, la matière première avec laquelle nous travaillons, et un environnement propice, avec la présence d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche à proximité", précise Éric Ducoudray. Un cadre scientifique et agronomique cohérent avec le projet de l'Istom, c'est ce qu'il manquait à Cergy.

Une porte ouverte vers la Bretagne...

Les étudiants, appelés à devenir des ingénieurs spécialistes des filières agricoles et formés à la gestion de projets agro-économiques dans les pays en développement et émergents, ont déjà la possibilité d'effectuer leur dernière année de formation à l'École supérieure d'agriculture d'Angers (ESA). Et vice versa.

Avec ce déménagement, Éric Ducoudray espère multiplier les partenariats. Pédagogiques, mais pas que. "Nous souhaitons travailler avec le tissu économique local, très diversifié, en proposant, par exemple, d'accompagner le développement d'entreprises."

Cette arrivée dans l'ouest de la France, le directeur de l'Istom la voit aussi comme une porte ouverte vers la Bretagne, premier territoire agricole en terme de production, où l'agroalimentaire représente le premier secteur industriel de la région.

... Et la French Tech

Mis à part ce rapprochement de terrain, pas de révolution à prévoir du côté de la formation. L'architecture devrait rester telle quelle. "Notre marque de fabrique est l'étude des sciences végétales, de l'économie et des sciences humaines, et nous ne voulons rien bouleverser", insiste Éric Ducoudray, qui pointe un autre atout de la ville : son label French Tech.

La capitale du végétal est aussi la "cité de l'objet connecté" depuis juin 2015. "Dans notre secteur d'activité, on se rend compte que les technologies de pointe peuvent répondre à des demandes particulières. Je pense à la cartographie notamment", précise Éric Ducoudray.

les collectivités participent

Au total, l'opération devrait se chiffrer à 12 millions d'euros. Deux tiers de la note sont pris en charge par les collectivités. Car l'Istom peut compter sur le soutien de la Région Pays de la Loire et d'Angers Loire Métropole, qui voit d'un très bon œil l'arrivée d'une septième école d'ingénieurs sur la ville.

"C'est le premier succès de l'année", s'était vanté Christophe Béchu, maire de la ville et président de l'agglo lors de ses vœux début janvier.

L'Istom en chiffres
- 500 étudiants
- 2.600 diplômés en activité
- 32 salariés permanents dont 13 enseignants-chercheurs
Émilie Weynants | Publié le