La Birmanie s'ouvre aux universités européennes

De notre correspondant à Montpellier, Guillaume Mollaret Publié le
La junte birmane opère une ouverture sur l'étranger qui passe par l'éducation. Rencontre avec Aye Kyu, vice-ministre birman de l'Enseignement en visite à Montpellier.


La Birmanie donne des gages d'ouverture. Depuis un an et demi, la junte birmane au pouvoir s'est offert un visage civil. L'année 2012 est marquée par la signature d'un accord entre les enseignements supérieurs birman et européen. Il prévoit l'accueil de 32 étudiants, enseignants et chercheurs birmans dans des universités européennes (dont Montpellier 2 et Perpignan pour la France), au sein d'un programme quadriennal, financé par l'Union européenne, baptisé Panacea. Son budget : 2,5 millions d'euros.

«Nous avons des liens naturels avec la Grande-Bretagne, dont notre pays était auparavant une colonie, témoigne le vice-ministre de l'Enseignement, Aye Kyu, mais aucun avec les universités d'autres membres de l'UE.»

156 établissements supérieurs composent le paysage universitaire birman qui compte quelque 550.000 étudiants. Un nombre restreint dans un pays où un enfant sur six n'a jamais été scolarisé. «Nous allons construire 3.000 écoles primaires dans des zones reculées du pays et je vais proposer au Parlement de faire passer de 4 à 7% la part de l'éducation dans le budget d'État», soutient Aye Kyu, qui attend de Panacea «une visibilité pour notre pays à l'étranger et une amélioration de notre savoir-faire dans les domaines de la chimie, de la médecine et de la microbiologie».

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