La Commission européenne veut booster les étudiants européens

De notre correspondante en Allemagne, Marie Luginsland Publié le
Bruxelles vient d’affiner sa stratégie de modernisation de l’enseignement supérieur avec l’ambition de porter en 2020 le nombre de diplômés en Europe de 33,6% actuellement à 40%.

« Les jeunes Européens sont encore trop peu nombreux à effectuer et à terminer des études supérieures », regrette Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’Éducation, la Culture, le Multilinguisme et la Jeunesse, précisant que cette préoccupation rejoint aussi celle du secteur de l’emploi. Le taux des emplois accessibles uniquement aux diplômés du supérieur passera en effet de 26% aujourd’hui à 35% en 2020.

Pour appuyer cette stratégie, deux mesures viennent d’être annoncées par la Commission. La première concerne un dispositif de caution de prêts étudiants dans le cadre d’Erasmus for Masters. Il permettra de favoriser la mobilité des étudiants en Europe et les incitera à effectuer un cycle d’études complet à l’étranger. Ce système, qui bénéficiera dès 2014 à 50.000 étudiants par an, viendra en complément des Erasmus Mundus et du programme « Marie Curie ».

Un classement européen des universités pour 2013

Par ailleurs, dès le second semestre 2013, l’Europe devrait avoir son propre classement universitaire. Ce ranking, destiné à permettre aux jeunes Européens de mieux choisir leur cursus universitaire, tiendra compte de l’enseignement et des apprentissages, que la Commission juge trop souvent délaissés dans les autres classements (Shanghai, Times et QS). L’étude de faisabilité étant clôturée , un appel d’offres devrait être lancé d’ici à la fin de l’année 2011 pour un classement pluridimensionnel également nommé « U-Multirank ». S’il portera un focus sur les universités européennes, il n’en couvrira pas moins l’ensemble des établissements à l’échelle internationale. « Cette initiative de classement a toujours eu la vocation d'être globale et pas seulement européenne : ainsi, la phase pilote de l'étude de faisabilité comprenait les universités de toutes les régions du monde, et la phase de mise en œuvre prochaine aura également une portée globale », précise Dennis Abbott, porte-parole d’Androulla Vassiliou.

De notre correspondante en Allemagne, Marie Luginsland | Publié le