Le Centre universitaire de Mayotte veut développer des licences pro

Guillaume Mollaret Publié le
Créé en 2011, le Centre universitaire de formation et de recherche mahorais a recruté un directeur en décembre 2012.

Il ne dispense pour l'heure que des formations L1 et L2, validées par les universités d'Aix-Marseille, Montpellier 2 et Rouen mais le Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte, installé en 2011, ambitionne de créer des licences professionnelles dans un avenir proche.

"Nous avons identifié des besoins locaux dans le secteur de la fonction publique et de la comptabilité-gestion", affirme le directeur Laurent Chassot (34 ans, maître de conférences en droit) nommé en décembre 2012 à la tête d'un établissement comptant 850 étudiants répartis au sein de quatre départements (Droit-AES, Lettres modernes et géographie, sciences exactes, et IUFM).

Limité par la taille de ses infrastructures à 1.100 inscriptions
, le CUFR a acté la construction d'un amphithéâtre de 200 places, auquel s'ajouteront trois salles de classes, permettant de porter cette capacité de l'établissement à 2.000 étudiants.

L'université de Nîmes comme plate-forme de recrutement

A ce jour, le centre universitaire mahorais compte trois maîtres de conférences, dont le directeur. Aux côtés de dix professeurs agrégés (Prag), quatre autres enseignants-chercheurs seront recrutés en mai, ainsi que deux cadres administratifs en informatique et finances. Ces recrutements seront effectués au sein de l'université de Nîmes. Présidée par Emmanuel Roux, qui fut administrateur provisoire du CUFR de Mayotte avant la nomination de Laurent Chassot, l'université languedocienne assure le rôle de plate-forme de recrutement, de formation et d'ingénierie informatique, pour le compte de Mayotte et lui fait partager son expérience. Nîmes a été un CUFR avant de devenir une université de plein exercice.

Doté d'un budget d'1,5 millions d'euros, le CUFR de Mayotte attend aujourd'hui de nouveaux recrutements avant de développer des formations au-delà du niveau L2. Récemment, dans le cadre d'un projet de financement européen, la création d'un véritable campus, moyennant un budget de 80 millions d'euros, a été évoquée. Un terrain de 20 hectares est en passe d'être acheté dans ce but.

Une véritable révolution dans une île où l'on recense environ 1.100 inscriptions post-bac dont plus de la moitié partent, grâce à des bourses, étudier hors de leur île. 97% d'entre eux viennent en métropole contre pour 3% seulement à l'Université de la Réunion, la plus proche géographiquement.

Guillaume Mollaret | Publié le