Le docteur-conseil plutôt que le doctorant-conseil

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Sans attendre la rentrée 2008, le PRES Université de Lyon dresse déjà un bilan mitigé du dispositif expérimental des doctorants-conseils, lancé en septembre 2007 par Valérie Pécresse. « Embaucher un étudiant qui prépare sa thèse n’est profitable ni à l’entreprise, ni au doctorant, analyse Jean-Michel Jolion, délégué général du PRES précité. Ce dernier n’a pas suffisamment de temps à consacrer à sa mission en entreprise et n’est pas assez formé à la veille. » Le PRES se propose donc d’être pilote pour un dispositif plus adapté, celui de docteur-conseil. Cette fois, il s’agit d’aider à l’insertion des diplômés.

« Le docteur, une fois sa thèse validée, est souvent beaucoup plus disponible qu’un doctorant, surtout s’il n’a pas le statut de type ATER ou de postdoc qui débute immédiatement, souligne Jean-Michel Jolion. Il pourrait être embauché en CDD pendant six mois sur la période de février à septembre pour assurer une mission liée à l’innovation, et ce, pour des PME notamment. Ensuite, il pourrait choisir de passer des concours ou de postuler dans le secteur privé. »

Le PRES Université de Lyon va promouvoir le statut de docteur-conseil auprès des entreprises. Il aimerait également convaincre le ministère de l’Enseignement supérieur de l’intérêt de son initiative qui viendrait en complément du dispositif expérimental des doctorants-conseils, sachant que là où ces derniers sont rémunérés 4 020 € brut annuels par leur université, le PRES Université de Lyon propose un financement à hauteur de 6 000 € pour chaque docteur-conseil, le reste de la rémunération étant à la charge de l’entreprise.

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