Les élèves kinés défendent leur diplôme bec et ongles

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Satisfaits mais prudents… Les étudiants en kinésithérapie ont été reçus mercredi 22 mai 2008 au ministère de la Santé pour discuter des conditions dans lesquelles ils vont devoir passer les épreuves de fin d'études. Suite à cette rencontre, un décret devrait paraître début juin 2008. Pour bien comprendre, il faut revenir un peu en arrière… A cause d’un conflit entre les masseurs-kinésithérapeutes et leur Conseil de l’Ordre (ce dernier demande une cotisation que les premiers ne veulent pas payer), les professionnels en exercice ont décidé de boycotter les jurys d'examen des épreuves pratiques pour l'obtention des diplômes d'État dans plusieurs régions et de fermer leur porte aux stagiaires à l’hôpital. Résultat : le ministère a proposé l’annulation de la pratique là où les jurys feraient défaut, un contrôle continu pour les 2e et 3e années et, pour la soutenance du mémoire, un jury réduit composé… d’un seul médecin.

Levée de boucliers chez les étudiants

« Nous voulons un diplôme national ! », clame Philippe Loup, le président de la FNEK (Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie). Pour donner les mêmes chances à tous, la fédération a proposé une session 2008 basée à 50 % sur la soutenance orale du mémoire et à 50 % sur le contrôle continu. Pour enfoncer le clou, des manifestations ont eu lieu le 22 mai 2008 à Paris (1500 personnes), à Bordeaux et à Toulouse. Finalement, le ministère de la Santé a tranché : « tous les étudiants passeront leurs examens dans les mêmes conditions, y compris dans les régions non concernées, et un appel aux kinés libéraux devrait être lancé pour pallier le problème des jurys », a déclaré la FNEK.  

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