Blocus sous tension de l'université Toulouse - Jean-Jaurès

De notre correspondant à Toulouse, Frédéric Dessort Publié le
Blocus sous tension de l'université Toulouse - Jean-Jaurès
Assemblée générale à Toulouse 2 Le Mirail - 20 novembre 2014 // ©  Frédéric Dessort
Le blocage de Toulouse - Jean-Jaurès pour protester contre l'austérité dans les universités s'est déroulé dans un climat conflictuel, jeudi 20 novembre 2014.

Ambiance électrique jeudi 20 novembre 2014 sur le campus de l'université de Toulouse – Jean-Jaurès (Le Mirail). L'amphi 8 de l'établissement s'est transformé en un véritable chaudron chauffé par plusieurs centaines d'étudiants.

Cette assemblée générale a été organisée à l'appel de syndicats étudiants (Unef, Sud Solidaires), rejoints par des zadistes - qui ont installé un campement - ainsi que des anarchistes "appelistes". À l'ordre du jour : la mise en cause de l'austérité qui touche les universités et plus largement toute la société, et la condamnation des répressions policières récentes, ayant causé notamment la mort de Rémi Fraisse sur le barrage de Sivens (Tarn).

A l'issue de cette assemblée générale, "nous avons voté contre un blocage continu de l'université, ce qui a été débattu, mais en revanche nous bloquerons l'établissement à l'occasion des prochaines journées de mobilisation, en l'occurrence mardi 25 novembre", annonce Romain Panza, président de l'Unef Midi-Pyrénées.

 plainte du président pour usurpation d'identité

Pourtant, le blocage de l'université s'est transformé en véritable blocus jeudi. "Nous avons découvert ce matin que sur l'ensemble du campus des entrées des amphis et autres salles étaient entravées, des coursives barrées, outre des dégradations. Nous avons pu faire rouvrir trois UFR mais deux n'ont pu l'être, certaines personnes violentes ayant empêché leur accès. J'ai pu m'exprimer dans certains amphis mais j'ai été pris à partie, insulté, et même, à l'extérieur, gravement menacé", déplore Jean-Michel Minovez, président de l'université.

Il va par ailleurs porter plainte pour usurpation de son identité dans de faux courriers distribués aux étudiants. "Je suis démocrate, pour l'expression libre, mais je ne sais pas si on peut vraiment parler de liberté aujourd'hui. Je ne peux accepter que notre campus devienne le lieu de revendications qui dépassent largement les enjeux de l'enseignement supérieur et de la recherche."

 

Aller plus loin
- Le FAUX courrier distribué par des étudiants

- La journée "Enseignement superieur - recherche :  sortir de l'austérité" du 20 novembre 2014 lancée à l'initiative du Snesup-FSU

De notre correspondant à Toulouse, Frédéric Dessort | Publié le