Ostéopathie : étudiants et professionnels manifestent contre la prolifération de l'offre de formations

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Ostéopathie : étudiants et professionnels manifestent contre la prolifération de l'offre de formations
Manif- Ostéo // © 

« Trop d’ostéos tue l’ostéo ». Le message inscrit sur la blouse d’une étudiante en ostéopathie de Bordeaux résume bien pourquoi, ce jeudi 8 mars 2012, étudiants, professionnels et même patients manifestaient à Paris. À l’appel de plusieurs organisations syndicales (FFO, SFDO, UNEO, SNESO), entre 1.500 (selon la police) et 2.400 (selon les organisateurs) personnes ont ainsi défilé de l’Assemblée nationale au ministère de la Santé.

« Il y a plus d’écoles d’ostéopathie en France que sur le reste de la planète ! On compte 77 établissements [formation initiale et formation continue mélangées, NDLR] alors qu’il ne devrait y en avoir que 6 ou 8. On a le choix entre tout et n’importe quoi : des formations de 300 heures étalées sur 3 ans en alternance comme des formations de 5.000 heures sur 5 ans en formation initiale, comme le préconise l’Organisation mondiale de la santé. Or, quand on pratique peu, on pratique mal. L’ostéopathie peut être dangereuse quand le praticien est mal formé », déclare Roger Caporossi, vice-président du SNESO (Syndicat national de l’enseignement supérieur en ostéopathie). Environ 2.500 étudiants ostéopathes sortent diplômés chaque année. « Le marché est saturé », affirme Philippe Sterlingot, président du SFDO (Syndicat français des ostéopathes).

En attente d’un geste politique

Une délégation du cortège a été reçue à 12h30 au ministère de la Santé, dont Roger Caporossi pointe « l’incompétence » dans la gestion de ce dossier. Pas d'avancée particulière à noter. Les ostéopathes avaient déjà été reçus après la manifestation du 9 février 2012. Selon le SFDO, ils avaient alors obtenu l’assurance que de strong>nouveaux décrets encadrant davantage la formation étaient prêts. « On les attend toujours. C’est pour cela qu’il faut se faire entendre aujourd’hui pour faire bouger les choses. En 2007, les 1ers décrets étaient sortis avant les élections », se souvient Sylvain, ostéopathe à Amnéville (57). Cette fois-ci, ce serait au mieux pour la rentrée 2012.

En cette année présidentielle, seul le Modem s’est pour le moment positionné et s’est déclaré en accord avec les revendications des manifestants. Mais leurs représentants devraient être reçus prochainement par le Parti socialiste et l’UMP.

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