Rennes et les étudiants : une intégration réussie

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A l’occasion du Salon de l’Etudiant de Rennes, les 12 et 13 janvier, EducPros a rencontré Isabelle Pellerin, conseillère municipale déléguée à la vie étudiante de la ville, et René Jouquand, maire adjoint délégué à la culture de la ville. 45 000 € par an sont dédiés aux projets portés par des associations étudiantes de l’agglomération.

À Rennes, un habitant sur quatre est étudiant. De nombreux projets sont donc portés, soutenus par et pour cette population jeune, non ghettoïsée. « Nous travaillons ensemble sur de nombreuses actions culturelles, sportives, à caractère social… La ville apporte un accompagnement financier, logistique. 45 000 € par an sont ainsi dédiés aux projets portés par des associations étudiantes de l’agglomération », se félicite Isabelle Pellerin, conseillère municipale déléguée à la vie étudiante de la ville.

Rock’n Solex, Trans Musicales : des succès communs

Parmi les réussites communes figurent le festival Rock’n Solex (le festival étudiant le plus vieux de France avec ses 45 ans d’existence) ou la Nuit des 4 jeudis. Le principe de cet événement mensuel : chaque jeudi soir, à tour de rôle, des lieux de la ville (piscines, gymnases, théâtres, opéra, salles…) sont investis pour des activités diverses : concerts, sports, jeux… « Le jeudi soir, le phénomène des soirées étudiantes pouvait se révéler pénible pour l’espace public. Plutôt que d’interdire aux jeunes de faire la fête, nous avons trouvé une forme d’aménagement pour faire cohabiter les populations. Une alternative à l’activité de boire de l’alcool dans la rue et la possibilité de découvrir des lieux divers », explique René Jouquand, maire adjoint délégué à la culture de la ville. Inversement, Rennes profite largement d’événements créés à l’origine par des étudiants (les Rencontres Trans Musicales ou le festival de cinéma Travelling) qui se sont professionnalisés et sont devenus emblématiques.   

Des élus mais pas de conseil étudiant

La ville de Rennes considère ainsi « les étudiants comme une richesse » et assure leur porter « un regard bienveillant ». Pour preuve, « depuis 30 ans, il y a toujours eu des élus chargés de la vie étudiante, de la vie universitaire, de la jeunesse… », indique René Jouquand. Pourtant, aujourd’hui, à Rennes, il n’y a pas d’élu étudiant, ni d’instance institutionnelle étudiante comme à Toulouse, qui a créé un conseil de la vie étudiante en 2009. « Le besoin ne s’est pas fait sentir car on se connaît, on se rencontre souvent, on a un lien fort avec le CRIJ [centre régional d’information jeunesse], une proximité de fait », se justifie Isabelle Pellerin. Et la conseillère à la vie étudiante de citer le groupe de travail « très informel » formé avec des jeunes qu’elle anime depuis le début de son mandat, en 2008. « Nous travaillons sur divers thèmes : l’engagement citoyen, la prévention vis-à-vis des pratiques à risques, etc. ».

Une cité internationale en projet

Aujourd’hui, le grand projet de Rennes Métropole pour les étudiants et les chercheurs reste la construction de la cité internationale sur l’esplanade Charles-de-Gaulle. Cette tour de verre et d'inox (coût total : 21,6 millions d'euros) abritera le PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Université européenne de Bretagne, un restaurant universitaire, 80 logements pour des chercheurs et doctorants étrangers, le Centre de mobilité internationale ou encore un complexe sportif. Le début des travaux est prévu pour fin 2012, début 2013. La livraison est attendue pour début 2015. Cette réalisation achevée, l’esplanade – qui accueille déjà le CRIJ et la salle de spectacles le Liberté – est amenée à devenir le lieu dédié à la jeunesse et à la culture, en plein cœur de Rennes.

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