Qui a dit que le secteur du social était bouché ? Plus de 80 % de ses 7 000 diplômés bacheliers ou titulaires d’un bac+2 trouvent un job en moins de trois mois après leur sortie (contre six mois pour la moyenne nationale). C’est le constat du rapport d’orientation pour les formations sociales 2007-2009 du ministère de l’Emploi (1) réalisé à partir d’une enquête du Cereq (2). Bonne nouvelle, si l’insertion est pour eux plus rapide, elle est également plus stable. Les assistants de service social, les éducateurs spécialisés, les éducateurs de jeunes enfants, les conseillers en économie sociale et familiale (niveau III ) et les moniteurs-éducateurs (niveau IV) sont les moins exposés au chômage à la sortie. Il leur faut, en moyenne, un mois et demi seulement pour trouver un job.
En outre, presque tous exercent une fonction qui correspond à leur formation. Enfin, huit sur dix ont signé un CDI trois ans après l’obtention du diplôme. « C’est une tendance positive qui se confirme cette année et qui se poursuivra au moins jusqu’en 2012. Mais des inégalités demeurent selon les zones : en région parisienne, il y a trois ou quatre postes d’éducateur pour une personne, alors qu’en Côte d’Azur il y en a moins », mentionne Olivier Cany,de l’Association française des organismes de formation et de recherche en travail social (AFORTS). Pour améliorer la mobilité et l’accès à l’emploi des niveaux V et IV, le rapport préconise d’harmoniser les cursus en créant un tronc commun avec spécialités et options. Ainsi, avec le même diplôme, une auxiliaire de vie pourrait travailler soit à domicile, soit en établissement.
(1) Sur www.social.gouv.fr/IMG/pdf/FORMATION_SOCIALES.pdf .(2) Exploitation par la DREES de l’enquête « Génération 2001 » du Cereq : « Les trois premières années de carrière des professions sociales ».
Du travail dans le social !
La personnalité du jour
Christophe Clément
Président de l’université de Reims Champagne-Ardenne
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