Allemagne : réformer le modèle « Dual »

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La France et l’Allemagne – dont la part de chômeurs chez les 15-24 ans est proche – conduisent toutes deux des réformes éducatives en vue d’améliorer la  qualification des jeunes et leur insertion sur le marché  du travail. Mais là où la France doit porter ses efforts sur l’enseignement supérieur, l’Allemagne remanie en  profondeur les modalités de sa formation en alternance. L’amélioration de l’accueil des élèves se situe  au coeur des principales mesures prises outre-Rhin, avec la prolongation des cours jusqu’à 16 heures (contre  14 heures actuellement), l’ouverture d’écoles comprenant une cantine et ne fermant que le soir, et l’augmentation du nombre de places dans les structures accessibles aux élèves après 14 heures.

L’OCDE a aussi souligné l’une des failles du système allemand : l’orientation précoce des élèves, dès l’âge de 10 ans, ne conduisant qu’une partie d’entre eux vers le baccalauréat. Une sélection qui ne favorise pas la mobilité sociale et creuse les inégalités avec les élèves  d’origine étrangère (turcs souvent). L’Allemagne est en outre confrontée à la nécessité d’accroître le nombre  d’étudiants dans le supérieur (très inférieur à la moyenne  de l’OCDE), notamment dans le secteur de l’ingénierie.  Un problème que ne connaît pas la France, plutôt  confrontée à une massification de son supérieur. À tel  point que la part de diplômés postbac est comparable entre la France (26 %) et l’Allemagne (21 %) !  

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