Blocage des universités : le vote électronique pour sortir de la crise ?

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« Etes-vous pour la poursuite du mouvement en cours ? » « Etes-vous pour l’arrêt du blocage des bâtiments ? » Ces deux questions seront posées aux personnels et étudiants de l’université Paul Sabatier (Toulouse 3) lors du « référendum » organisé par l’établissement mercredi 1er avril 2009 dans ses locaux.

Donner la parole à la communauté universitaire sur les blocages en cours, voici l’option choisie par plusieurs établissements depuis le début de la mobilisation des enseignants-chercheurs il y a plus de deux mois. Notamment grâce au vote électronique.

Un vote électronique qui ne s'applique pas toujours sur les campus

Face au blocage du site des Tanneurs de l’UFR Arts, sciences humaines, lettres et langues, la présidence de l’université de Tours avait quasiment posé les mêmes questions aux 6 080 étudiants concernés, début mars.

L’efficacité d’un tel processus reste difficile à mesurer. Plusieurs votes restent en effet sans application concrète sur les campus. A Montpellier 3, les étudiants ont ainsi voté à plusieurs reprises, sans toujours avoir un impact direct sur la situation. Une première fois en début de semaine dernière. Malgré un vote majoritaire contre le blocage, ce dernier s’est poursuivi. Lors du second vote électronique en fin de semaine, 60 % des étudiants se sont prononcés contre la poursuite du blocage. Les cours ont depuis repris progressivement.

Autre université adepte de la première heure du vote électronique : Rennes 2, qui dès novembre 2007 (mouvement étudiant contre la LRU), a eu recours à ce procédé. A la mi-mars 2009, l’établissement a réitéré l’expérience. Plus de 70 % des votants étaient favorables à l’arrêt du blocage de l’université. La conséquence concrète ? Le blocage - total - est devenu partiel… Un mode de sortie de crise qu’il reste à améliorer.

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