Dès la rentrée prochaine, les sections de techniciens supérieurs (STS) vont faire l'objet d'une rénovation, a annoncé Valérie Pécresse. La ministre de l'enseignement supérieur a rendu public, le 20 mai, le rapport sur les formations technologiques courtes coordonné par le recteur de l’académie de Grenoble, Jean Sarrazin. Soulignant les atouts et l’image positive de ces formations qui mènent aux brevets de techniciens supérieurs (BTS), la ministre a justifié cette modernisation en soulignant la nécessité « d’augmenter les taux de réussite, notamment pour les bacheliers technologiques et professionnels, de rendre encore plus performante l’insertion professionnelle des diplômés de BTS, et de favoriser la poursuite d’études. »
Dix propositions de rénovation
Tout d’abord, la ministre souhaite doubler la part des étudiants de STS en apprentissage, de 15% à 30 %. Elle préconise que la moitié des nouvelles sections désormais ouvertes le soient en apprentissage. D’autre part, un renforcement de l’accompagnement personnalisé est proposé pour améliorer la réussite, notamment pour les bacheliers professionnels. Ce soutien pourrait prendre la forme d'un premier semestre préparatoire, avec des enseignements méthodologiques et un suivi individualisé. Autre proposition : développer les dispositifs ouvrant à la poursuite d’études après un BTS. Entre autres, les classes ATS qui préparent à l’entrée en école d’ingénieurs seraient déployées. Plus généralement, les passerelles, notamment à l’université devraient être multipliées, avec des passages facilités entre les filières (licences générales, classes prépas, DUT…).
Des semestres et des crédits
La ministre propose de réorganiser la formation de STS en modules pour valider des blocs de compétences en crédit ECTS. De quoi « individualiser les parcours », permettre « aux étudiants de licence une réorientation en STS sans allonger la durée d'études », ou encore « de quitter une STS avant l'examen final pour y revenir quelques années plus tard sans avoir tout perdu ». La ministre souhaite aussi « rendre les formations de STS plus souples et plus réactives » pour favoriser leur adaptation à chaque contexte local. Enfin, un réexamen des 87 spécialités de BTS est proposé pour « rendre l'offre de formation plus lisible et mieux adaptée aux besoins de l'économie et de la société ». D'éventuelles fusions ou création de spécialités sont envisagées. Après concertation, quelques une de ces propositions devraient être mise en oeuvre dès la rentrée 2010.
