Colloque de la CPU : des présidents d'université sous tension

De notre envoyée spéciale, Fabienne Guimont Publié le

Premières impressions brestoises alors que s’est ouvert le 25 mars 2009 le colloque annuel de la Conférence des présidents d’université (CPU) à l'université de Bretagne occidentale (UBO). Petit détour par sa faculté des lettres et sciences humaines Victor Segalen. A deux encablures d’un des hôtels où loge une partie des invités du colloque, en larges lettres découpées et collées aux vitres, la couleur est annoncée de loin : « FAC BLOQUEE ».

Depuis un mois et demi, les cours sont suspendus me renseignent deux anciennes étudiantes, inscrites cette année en fac de sciences économiques. « La faculté de sciences est bloquée aussi. Et certains en sciences éco commencent à dire que ce serait aussi envisageable. Si les sciences éco s’y mettent, c’est que c’est vraiment grave », expliquent les deux jeunes filles.

Devant les portes fermées de la faculté, un technicien audiovisuel qui travaille pour la CPU m’explique que la sécurité pour entrer au colloque est maximale. « Je n’ai jamais vu ça », s’exclame-t-il en sortant preuve à l’appui ses badges sécurisés. La première journée de colloque ouverte à la presse, à la faculté de médecine, risque d’être épique : tous les badges n'ont pas été distribués !

A l’arrêt de bus le plus proche, une affichette indique que l'heure n'est plus à la fête : « La LRU mourra par la lutte ou vivra de notre indifférence ». Décidément, Brest sous le soleil couchant a des élans lyriques.

Pour les participants à la première journée de colloque, réservée aux présidents d’université, le cocktail de bienvenue prévue dans la soirée à Océanopolis n’a pu avoir lieu, faute de pouvoir entrer. Et cette fois, badge ou pas ! Degemer mad, en breton, comme l'annonce dans le prospectus de présentation du colloque, Pascal Olivard, le jeune président de l'UBO !

La ministre de l'Enseignement supérieur attendue pour clore l'événement a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne pourrait venir.

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