Colloque de l’AVUF : les étudiants français plus casaniers que les étudiants anglais

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Une étude de Sodexo Education* sur les facteurs d’attractivité des territoires et des établissements auprès des étudiants a été présentée au colloque de l’AVUF (Association des villes universitaires de France) avait cette année pour thème « Attractivité et rayonnement des villes universitaires », le 23 mars 2012 .

La proximité, critère clé

Premier constat : les étudiants français sont peu mobiles. Ils choisissent à 45 % leur lieu d’études en fonction de la proximité du foyer familial. Viennent ensuite la réputation du campus (à 42 %), la recommandation par un proche (26 %) ou encore l’accessibilité des transports (25 %). Philippe Pont Nourat, le directeur général de Sodexo Education, souligne ainsi une grande différence avec les étudiants anglais. Pour les Britanniques, la proximité avec le domicile n’arrive qu’en 13e position. Les jeunes sont plus sensibles à l’impression qu’ils ressentent lors des journées portes ouvertes des établissements et à l’atmosphère qui s’en dégage.

Autre constat de l’étude : les étudiants français ne souhaitent pas vivre impérativement en centre-ville. Ils privilégient surtout, pour leur logement, le prix du loyer (95 %) et la proximité de leur campus (83 %). Pour seulement 22 % d’entre eux il est important d’être proches de leurs amis. Ils ne recherchent pas non plus à être « ghettoïsés ». L’idéal pour eux semble être un habitat "mixte". Enfin, la proximité des transports compte plus que le confort.

Satisfaits mais épuisés

L’étude de Sodexo Education montre également que 78 % des étudiants sont satisfaits de leur établissement, même si des disparités existent entre les filières. On recense ainsi 84 % de satisfaits chez les ingénieurs, 11 % chez les étudiants en lettres. 85 % sont satisfaits en L1, malgré un taux de réussite moyen de 39 %. « Derrière ce résultat, une idée : les étudiants pensent que s’ils échouent, ce n’est pas forcément de la faute de l’université », analyse Philippe Pont Nourat. En outre, 45 % des étudiants sont prêts à faire un don à leur établissement, notamment si celui-ci leur a apporté une aide en matière d’insertion professionnelle ou si leur insertion a été rapide.

Restent de mauvais retours sur le moral et le bien-être des sondés... 78 %, par exemple, se disent fatigués. « Les étudiants ne se sentent pas bien. Il faut  travailler sur leur temps d'inactivité », déclare Hélène Mandroux, maire de Montpellier et présidente de l’AVUF . On pense alors aux activités culturelles et sportives. « C’est cela qui est de notre responsabilité ».  


*A partir d’un sondage mené par l’Institut BVA entre le 3 et le 24 janvier 2012 auprès de 3.040 étudiants.

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