Comité de suivi de la loi LRU: pourquoi Jean-Pierre Soisson?

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Parmi les 14 membres du comité de suivi de la loi LRU installé le 13 février 2008 par Valérie Pécresse, figurent deux parlementaires désignés respectivement par le président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat. La logique aurait voulu que les deux rapporteurs de la loi y siègent.

Or si c’est le cas pour le Sénat avec Jean-Léonce Dupont, le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer a préféré désigner Jean-Pierre Soisson à Benoist Apparu (qui sera néanmoins suppléant). De logique donc foin, puisque l’indéboulonnable député de l’Yonne (élu depuis 1968) a grillé la politesse au jeunot Apparu qui rend 35 ans à son aîné.  

Le privilège de l’âge donc mais pas seulement… Dans une époque lointaine (le gouvernement Chirac sous Giscard d’Estaing), Jean-Pierre Soisson a été le premier secrétaire d’Etat aux Universités de 1974 à 1976. Siéger au comité de suivi de la loi serait donc un moyen pour M. Soisson de boucler la boucle.  

Dans son Histoire de l’enseignement et de l’éducation (Tempus), Antoine Prost rappelle que M. Soisson, incarnation « d’un certain modernisme technocratique » était à l’époque, partisan, d’une « étroite collaboration » avec les présidents d’université et avait diminué le poids des étudiants dans les conseils d’UER (unités d’enseignement et de recherche) et d’université (loi du 4 juillet 1975). Le comité de suivi ne sera donc pas sans lui rappeler quelques souvenirs…

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