CONFIDENTIEL. Les licences généralistes attirent moins les nouveaux bacheliers

Géraldine Dauvergne Publié le

Les nouveaux étudiants s’inscrivent de moins en moins souvent en première année de licence dans les disciplines généralistes directement après le bac. C’est ce que montre une étude en cours du ministère de l'Education,  qui doit être publiée prochainement sous le nom « orientations post-baccalauréat : évolution de 2000 à 2007 ».

L’enseignement général universitaire attire chaque année moins de bacheliers généraux sur la période observée – même s’il reste l’orientation principale – au profit d’autres formations post-baccalauréat : IUT (instituts universitaires de technologie), STS (sections de techniciens supérieurs), classes préparatoires aux grandes écoles, grandes écoles non universitaires, écoles d’art, paramédicales, etc.

Les bacheliers littéraires, dont le nombre a baissé de 16% sur la période 2000 – 2007,sont ainsi moins nombreux à se diriger vers les filières universitaires en langues, lettres, sciences du langage, sciences humaines et sociales, préférant le droit, les sciences politiques, l’économie-gestion, la filière AES, ou les sections de techniciens supérieurs (STS).

Les bacheliers de la série ES (économique et sociale) sont ceux qui montrent le plus de constance dans leurs choix d’orientation (29,5 % s’inscrivent dans une filière universitaire économique ou juridique, 10% en écoles de commerce, 12% en IUT, 10,5% en STS …), à l’exception des sciences humaines et sociales où le décrochage est net, là encore, au cours des deux dernières années.

Les bacheliers scientifiques, pour 20% d’entre eux (dont 69% de garçons), choisissent les classes préparatoires, notamment les mathématiques supérieures. La part des bacheliers S qui s’inscrivent dans les disciplines de sciences fondamentales ne cesse de diminuer sur la période 2000 – 2007, tandis que celle des inscrits en médecine et pharmacie passe, sur la même période, de 12,3 à 21,5%, parmi lesquels une nette majorité (63%) de filles. Depuis trois ans, les études médicales sont même nettement préférées par les bacheliers S aux autres études universitaires en sciences. Cette ruée vers la médecine serait liée, selon l’auteur de l’étude, à l’accroissement du numerus clausus pour l’accès en deuxième année d’études médicales.

Si les bacheliers STI restent peu nombreux à s’inscrire dans les disciplines générales de l’université (7%), deux bacheliers STT sur dix font ce choix : en droit, sciences politiques économie – gestion (9,8%), ou en langues, lettres, sciences du langage, sciences humaines et sociales (8,2%). Cette proportion de nouveaux bacheliers STT inscrits à l’université reste la même sur huit ans.

Enfin, si les bacheliers professionnels sont de plus en plus nombreux à s’inscrire dans l’enseignement supérieurs (16000 en 2000, 23000 en 2007), seuls 5% de ces bacheliers choisissent l’université.

Géraldine Dauvergne | Publié le