Conservatoires de Paris et de Lyon : le grade de master décerné par l'AERES

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C’est sans aucune réserve que l’AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) s’est prononcée favorablement pour la reconnaissance au grade de master des diplômes de deuxième cycles, délivrés par les Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Paris et de Lyon . L’AERES a publié, fin octobre 2009, deux rapports sur les diplômes de deuxième cycle supérieur, délivrés par ces deux établissements dépendant du ministère de la Culture.

L'enjeu international. Pour ces écoles formant des danseurs et des musiciens de très haut niveau, l’enjeu était d’avoir une plus forte visibilité à l’international. En effet, à l’étranger les écoles de musique sont souvent intégrées aux universités, sur le modèle anglo-saxon. Et alors que les musiciens des écoles anglaises, américaines ou japonaises décrochaient des masters, ce n’était pas le cas des musiciens français. Désormais, leurs étudiants pourront plus facilement aller étudier dans des écoles étrangères et ensuite y enseigner pendant leur carrière de musicien de haut niveau. En France, ce grade de master leur permettra de passer plus facilement des concours de l’enseignement, voire des concours administratifs s’ils souhaitent se reconvertir.  
Quelques conseils de l'AERES. Au Conservatoire de Paris, le plus ancien, le comité d’experts a suggéré plus de clarté dans la notation des étudiants. En effet souligne le rapport certains professeurs faisaient passer des examens, alors que d’autres se contentaient de fournir des attestations de présence. Les experts suggèrent aussi que les étudiants puissent plus facilement suivre des cours en dehors de leur spécialité d’origine. Autre préconisation : mettre en place des procédures permettant d’évaluer les professeurs (enquêtes de satisfaction auprès des étudiants par exemple). Les experts suggèrent au Conservatoire de Lyon que le la note du mémoire de master bénéficie d’un plus gros coefficient, et que les modalités de rédaction dudit mémoire soient plus précises (nombre de pages…)

Ces deux rapports ont valeur d’exemple. En effet, l’AERES est disposée à évaluer à terme tous les établissements, les diplômes et la recherche émanant des établissements d’enseignement supérieur du ministère de la Culture. Un travail délicat car les écoles d’art ne voient pas toujours d’un bon œil ses exigences en terme de recherche en particulier. «Pourtant, se défend Alain Menand, le directeur de la section des formations et des diplômes de l’AERES, nos comités d’expert sont choisis avec soin, ce sont des universitaires, des artistes enseignants dans les écoles et des personnalités reconnues du monde artistique, Français et étranger. Nous faisons ces évaluations à la demande des établissements pour l'obtention du grade de master, ce n’est pas une obligation ».  

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