Déblocage dans le dossier toulousain de l'ESPE

De notre correspondant à Toulouse, Frédéric Dessort Publié le
L'école toulousaine du professorat sera finalement rattachée à l'université de Toulouse 2-Le Mirail. Avant de devenir une entité de l'université fédérale de Toulouse à la rentrée 2015.

"Nous sortons de ce blocage par le haut !", se réjouit Jean-Michel Minovez, président de l'université de Toulouse 2-Le Mirail, dont l'IUFM Midi-Pyrénées est une composante depuis 2008.

Le 3 juillet 2013, un consensus a été trouvé au rectorat afin de clarifier la gouvernance et le budget de l'ESPE (Ecole supérieure du professorat et de l'éducation) qui posaient problème. Une solution entérinée le 12 juillet par le conseil d'administration du PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur).

Dans les grandes lignes, l'ESPE Toulouse Midi-Pyrénées restera intégralement dans le giron de Toulouse 2 pendant deux ans. L'école sera ensuite rattachée à l'université fédérale de Toulouse qui doit être créée en 2014.

Le budget total devrait quant à lui rester stable par rapport à celui de l'ancien IUFM avant une montée en puissance envisagée à moyen terme. Au total, il atteindra 4,3 M€ par an dont 2,8 M€, au titre du budget de fonctionnement, seront prélevés par l'université de Toulouse 2 – Le Mirail sur sa propre dotation annuelle. Or cette part atteignait jusqu'à présent 3,8 M€ : en fait, environ un million d'euros était "restitué à la fin de l'année par l'IUFM, ce qui nous permettait de combler notre déficit", précise Jean-Michel Minovez. Un différentiel mis au jour qui met Toulouse 2 dans l'expectative : l'Etat diminuera-t-il sa dotation annuelle d'un million d'euros ?

Quant à l'effectif en propre de l'ESPE, il correspondra pour l'essentiel à celui de l'IUFM, avec au départ de 217 enseignants et de 128 BIATSS. Avant la montée en puissance qui pourrait occasionner des recrutements.

Recrutements des enseignants en hausse en 2013
Le ministère de l'Education nationale a diffusé, mardi 16 juillet 2013, les chiffres des concours enseignants des premier et second degrés publics. Résultats : "17.585 recrutements (...) ont été réalisés dans le cadre des concours 2013 ; c’est près de 5 000 de plus que lors de la session 2012, soit une augmentation de 39%", se félicite le ministère.
Avec une nuance cependant, puisque tous les postes n'ont pu être pourvus. Néanmoins, "pour la première fois depuis trois ans, les 1 000 postes proposés au CAPES de lettres modernes ont pu être pourvus", souligne le communiqué.

D'après le ministère, cette "amélioration des recrutements" est en outre confirmée par les premiers résultats de la session 2014 : 9.744 candidats ont été déclarés admissibles dans le premier degré et 14.159 dans le second, pour respectivement 8.500 et 10.720 postes.

SB
"ESPE : l'urgence n'excuse pas la précipitation"
Les représentants des organisations syndicales et des étudiantes ont adopté, mardi 16 juillet 2013, au CNESER une motion dénonçant la "précipitation confuse et tendue dans laquelle est instaurée cette réforme, qui tranche avec la nécessité, reconnue par tous, d'élaborer, collectivement et sereinement, un projet ambitieux".
Lire la motion (pdf)

Lire aussi : le billet de Pierre Dubois Espé : réforme au pas de charge

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