Derniers arbitrages sur le bac pro en trois ans

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Le passage du bac pro de quatre à trois années, dénoncé dans les manifestations de lycéens, a marqué une nouvelle avancée avec un texte d’étape acté par le ministère de l’Education nationale et cinq syndicats d’enseignants et de personnels de direction (Snetaa, Se-Unsa, Sgen-CFDT, SNPDEN et ID-FAEN). La FSU et la CGT ont refusé de participer aux négociations, le SNALC-CSEN s’est retiré en dernière minute juste avant d’acter ce relevé de conclusions. Fin mai, le ministère devra présenter un protocole d’accord aux syndicats pour aboutir à la rénovation de la voie professionnelle qui devrait commencer à la rentrée 2009.  

80% de diplômés de bac pro

L’idée est de généraliser les bacs professionnels en trois ans. 10000 élèves l’ont expérimenté en 2007, 40000 devraient le faire en 2008 avant un déploiement total prévu pour 2009. Aujourd’hui, seuls 46 % des élèves entrant en BEP obtiennent un bac professionnel, quatre ans plus tard. En concevant un bac professionnel sur trois ans, l’objectif est d’élever cette proportion à 80%. Cela permettrait selon le ministère de relever le niveau de qualification (du niveau V au niveau IV) et de diminuer le nombre de sorties sans qualification. Et surtout de rapprocher cette voie professionnelle des voies technologique et générale.

Un BEP intégré

A l’issue d’une seconde de détermination, l’élève pourrait choisir entre plusieurs bacs professionnels. Le BEP ne devrait pas être supprimé mais intégré à l’issue de la seconde année du parcours de bac pro. Les référentiels de BEP sont en cours de révision par les CPC (commissions professionnelles consultatives) et les CAP doivent être revus pour leur donner une dimension davantage professionnelle. Selon le relevé de conclusions, ils permettraient de servir encore de voie professionnelle en quatre ans pour les élèves en difficulté. Pour le SGEN-CFDT, cette proposition pose problème et elle réclame une vraie quatrième année de bac professionnel. Avant de signer, les syndicats sont unanimes pour demander une série de garanties sur les moyens supplémentaires que l’accompagnement des élèves exige.

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