Des « Doctorants-conseils » en entreprise

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Pour favoriser l’insertion professionnelle des doctorants dans le secteur privé, le Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT) propose, dans un rapport rendu public fin septembre, la création d’une « mission d’expertise doctorale en entreprise » : « Le manque de débouchés des doctorants dans le monde industriel s’explique en grande partie par une méconnaissance, voire une méfiance réciproque, explique Henri Catz, chargé de mission à la CFDT et l’un des trois pilotes du dossier Jeunes chercheurs au sein du CSRT. L’idée est donc d’instaurer une sorte de “monitorat d’entreprise” qui se déroulerait suivant les mêmes modalités que le monitorat actuel d’initiation à l’enseignement supérieur. »

Reprenant dans une large partie les conclusions partielles du CSRT, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a d’ailleurs déjà annoncé la création de cinq cents postes de « doctorant-conseil », réservés aux doctorants bénéficiant déjà d’une allocation doctorale. La rémunération de leur mission (conseil, veille technologique, formation, etc.) sera assurée par les universités qui auront la charge de les facturer aux entreprises.

Reste à savoir si ces dernières joueront le jeu et surtout transformeront l’essai en employant le doctorant une fois diplômé, tout en reconnaissant ses trois années d’études comme des années d’expérience professionnelle. « Il faut que les doctorants cessent d’être de la main-d’oeuvre corvéable à merci et des stagiaires de la recherche pour devenir de véritables professionnels en formation », soutient pour sa part Dominique Lassarre. Le secrétaire général de Sup’ recherche-UNSA plaide avec d’autres pour que les allocations de recherche se transforment en véritables contrats de travail à durée déterminée. Une recommandation reprise également à son compte par le CSRT, mais qui a peu de chances de voir le jour !

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