Descoings envisage de faire entrer les entreprises dans les lycées

Publié le

Richard Descoings fourmille d’idées. Et c’est probablement pour cela qu'il a été choisi pour mener une mission sur la réforme du lycée. La dernière en date du directeur de Sciences po Paris : des entreprises pourraient financer des initiatives d’établissements. « De façon marginale, on peut sans doute solliciter un peu d’argent des entreprises pour ce qui ne relève pas du service public de l’éducation », a précisé Richard Descoings aux Echos du 19 janvier 2009.

Des partenariats avec Total

Cette solution a déjà été expérimentée, sous le terme de « partenariats », dans certains lycées de Seine-Saint-Denis. Par exemple, le groupe Total – via sa fondation – déclare débourser 150 000 € (versés entre 2007 et 2009) pour subventionner des actions destinées à « renforcer les chances de succès des jeunes » défavorisés du 9-3. Concrètement, des cadres du groupe se rendent dans les lycées pour raconter leur expérience, faire du tutorat ou donner des cours concernant les techniques, les métiers et la vie de l’entreprise. Total organise également des visites de sites et des forums économiques avec des sociétés partenaires. Objectif : faire découvrir aux jeunes « l’éventail des carrières possibles » et faciliter leur insertion sociale.

De son côté, Xavier Darcos a estimé « qu’il n’y avait pas de sujet tabou » dans la concertation sur le lycée... A propos de la proposition de Richard Descoings, le ministre de l'Education nationale a précisé que « l’idée ne venait pas de lui » et « qu’il ne l’avait pas examinée ». Le 8 janvier 2009, le ministre a pourtant signé une convention avec l’association 100 000 entrepreneurs visant à organiser des parrainages de classes de collèges et lycées par des créateurs d’entreprises. Son fondateur Philippe Hayat a aussi créé la filière "création d'entreprise" de l'Essec et de Sciences Po Paris où il est professeur associé...

| Publié le