Ecoles d'ingénieurs : la CTI a quinze mois pour se conformer aux standards européens

Sylvie Lecherbonnier Publié le

Après l’incertitude, vient le temps du soulagement pour la CTI (Commission des titres d’ingénieur ). Son adhésion à l’ENQA (European network for quality assurance ) est renouvelée jusqu’en juin 2009. Le temps de revoir sa copie et de présenter un nouveau dossier d’inscription au registre européen d’assurance qualité. Ce n’était pas gagné d’avance.

Membre d’ENQA depuis 2005, la CTI a dû se soumettre à un audit international pour renouveler son adhésion. Une équipe d’experts conduite par Ludo Colders, professeur à l’université catholique de Louvain, a évalué fin 2007 sa conformité aux standards européens. Leur conclusion ? Si la CTI est tout à fait compétente dans ses missions d’évaluation, elle souffre d’un manque d’indépendance et de moyens. Un avis qui faisait craindre à la Commission une exclusion de l’ENQA.

L’instance européenne s’est laissée trois mois de réflexion supplémentaire (de décembre 2007 à mars 2008) pour statuer sur ce cas complexe. Et a opté pour un compromis : laisser un délai de 15 mois à la Commission pour qu’elle prenne son indépendance administrative et financière. La CTI n’est pas sortie d’affaires pour autant car elle ne peut décider seule de son avenir. Elle a donc entrepris des négociations avec l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) et la DGES (Direction générale de l’enseignement supérieur) et s’est dotée en interne d’un groupe de travail pour analyser ses procédures. Aucun accord n’est finalisé aujourd’hui. Mais le compte à rebours est enclenché…

Sylvie Lecherbonnier | Publié le