EM Strasbourg : L’union IAE-IECS fera le poids !

Publié le

Un mariage d’amour entre l’IECS et l’IAE de Strasbourg ? Les deux instituts, dont les conseils d’administration viennent de voter la dissolution, ont créé, en octobre 2007, une business school d’envergure internationale : l’École de management de Strasbourg (EM Strasbourg). Loin des déclarations de certains instituts d’administration des entreprises qui parlent « d’absorption de l’IECS », les deux directeurs affirment que cette union se fait « sur un pied d’égalité ». « Personne n’a mangé personne », ironise Alain Schatt, le directeur de l’IAE, qui déplore les « guéguerres malsaines » que se livrent certains directeurs d’écoles de commerce et les IAE. « Si c’était pour perdre de l’autonomie, nous ne l’aurions pas fait », déclare Babak Mehmanpazir, directeur de l’IECS. Cette union se noue sous l’œil approbateur de l’université Robert-Schuman, leur autorité de tutelle. " Nous pésons plus lourd, notre pouvoir de négociation face à l’université en sort renforcé », poursuit le directeur. « La tutelle universitaire ne représente pas qu’une contrainte », renchérit Alain Schatt. Il reconnaît toutefois un défaut à l’emprise universitaire : le manque de flexibilité des grilles salariales, qui risque d’entraîner une fuite des enseignants-chercheurs à l’étranger. Et de poser aussi des problèmes de recrutement. « Pour réaliser nos ambitions, il faudra être compétitif. Même HEC a du mal à recruter », pointe-t-il. Le statut actuel des deux instituts, régis par l’article 33 du Code de l’éducation, sera inchangé quand sortira, à l’automne, le décret ministériel avalisant ce mariage. L’EM Strasbourg recevant le label grande école. À effectif constant d’encadrement, celle-ci regroupera les 1 200 élèves de l’IECS et les 300 élèves de l’IAE, et sera en mesure de leur offrir des formations complémentaires. Même université, mêmes locaux, même centre de recherche et demain mêmes diplômes : autant d’atouts pour rivaliser avec l’étranger. À savoir si cette belle harmonie résistera à l’application de la future loi qui devrait renforcer le pouvoir des présidents d’université.

| Publié le