La filière verte promet au moins 210.000 emplois dans l’agriculture, l’eau, les déchets et les transports. Un observatoire national des métiers verts aura vocation à les dénicher. Lancé au mois de juin 2010 par Valérie Létard, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’écologie, il s’intègre dans son plan de mobilisation des filières et des territoires en faveur de la croissance verte. La structure nationale s’appuiera sur des observatoires régionaux des emplois verts pour établir un diagnostic des emplois, des métiers et des formations de la filière verte, puis pour suivre l’évolution des métiers et l’adaptation des formations si nécessaire.
Dès septembre 2010, cinq régions, qui – rappellent-elles –, n’ont pas attendu l’initiative du ministère pour s’intéresser au développement durable, se sont portées volontaires pour tester l’observatoire régional. Elles espèrent aussi bénéficier d’un concours financier de l’État pour mener à bien leurs propres projets déjà engagés. Le ministère promet de leur consacrer 200 millions d’euros, issus du grand emprunt. L’Alsace souhaite se spécialiser dans l’agriculture durable et les véhicules du futur ; la Corse se concentre sur la diversification de la pêche et le tourisme ; le Nord-Pas-de-Calais sur l’énergie dans le bâtiment, le recyclage et le transport ; les Pays de la Loire sur les énergies renouvelables ; et la Réunion sur l’embellissement et le nettoyage des espaces.
Pour les autres régions, le lancement d’un appel à projets est prévu courant septembre 2010. Au ministère, on espère que des conventions avec l’État seront signées dès la rentrée et que les plans de formation seront prêts pour le mois de juin 2011. Mais en cette fin de période estivale, dans les régions, rien ne semble encore décidé.
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