Le Cneser a annulé la sanction prononcée par la commission de discipline de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz (ENIM) à l’encontre d’un enseignant-chercheur dans un jugement rendu le 23 mai 2011. La sanction prononcée à son encontre pour « défaut d’activité de recherche » avait entraîné la mobilisation du Snesup et d’une vingtaine d’enseignants de l’ENIM.
« Notre collègue a pu reprendre ses cours le 30 mai 2011 après avoir dû batailler en interne. Par ailleurs, la direction n’a finalement jamais appliqué la décision de diviser par deux son salaire peut-être en raison du positionnement du recteur sur ce dossier », détaille René Zille, représentant du Snesup à l’ENIM. Le syndicat rappelle que le CNU (Conseil national des universités) est le seul compétent pour l’évaluation d’un enseignant-chercheur et que l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) a pour mission d’évaluer la performance des laboratoires de recherche.
Interrogée sur cette décision, la direction de l’ENIM indique « s’incliner devant la décision du Cneser, une décision pour vice de forme et qui ne remet pas en cause les faits pointés du doigt par la commission de discipline, à savoir l’absence d’activité de recherche de l’enseignement-chercheur pendant plusieurs années.» Elle a cependant renoncé à faire appel.
Inspection de l'IGAENR
Alors qu’un nouveau directeur devrait succéder à Pierre Padilla en novembre 2011, une inspection de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) est actuellement en cours à l’ENIM. A noter que l’IGAENR avait déjà porté les dysfonctionnements dans la gestion de l’école à la connaissance du ministère en 2008 dans un rapport confidentiel.
