Enseignants-chercheurs : Limoges en avance sur la loi LRU

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L’université limousine n’a pas attendu la mise en place de la loi LRU pour faciliter le travail de ses jeunes enseignants-chercheurs et attirer les talents. Depuis 2006, la région finance un dispositif d’accueil : le contrat renforcement recherche (C2R). Celui-ci permet de leur ouvrir les portes de l’université limougeaude moyennant quelques avantages. Outre une dotation financière conséquente accordée sur deux ans aux laboratoires de ces enseignants-chercheurs, les jeunes maîtres de conférences recrutés se voient secondés par des postdoctorants associés sur leurs services d’enseignement et de recherche(1).

Douze enseignants-chercheurs – deux professeurs et quatre maîtres de conférences par an – ont bénéficié de ces fonds. Des initiatives qui reprennent certaines des préconisations des rapports Espéret et Belloc, prônant une modulation de service des enseignants-chercheurs. Le président de l’université, Jacques Fontanille, souhaite « sécuriser ce dispositif d’un point de vue réglementaire » avec la loi LRU et l’étendre aux enseignants engagés dans des projets de recherche de l’Europe ou de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

L’université fournit également un appui technique aux enseignants-chercheurs qui montent des dossiers pour développer les réseaux internationaux, des diplômes à l’étranger... autant de tâches qui ne sont toujours pas prises en compte sur les heures de service réglementaires. Lors de son dernier colloque, la Conférence des doyens et directeurs d’universités scientifiques (CDUS) réaffirmait que ces obligations définissant ce service, datant de 1984, « ne correspondent plus à la réalité ».

Contact : université de Limoges, service de la valorisation, 05.55.14.91.48.
(1) La région verse 30 000 € en crédits de fonctionnement sur deux ans pour chaque enseignant-chercheur et finance la rémunération de quatre postdoctorants par an.

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