Organisation des examens : une dizaine d'universités toujours dans l'expectative

Publié le

Une dizaine d’universités (dont Grenoble 3, Nancy 2, Paris 10…) serait encore perturbée au niveau des examens (vote de la non-tenue des examens jusqu’à la satisfaction des revendications des manifestations), selon le décompte jeudi 14 mai de la dixième coordination nationale universitaire (CNU). Un chiffre confirmé du côté ministériel, les établissements cités n’étant pas forcément les mêmes.

La coordination des universités dénonce "la politique du pire"

Réunie en coordination nationale le 13 mai 2009 à l’université de Marne-la-Vallée, les 57 délégations de la CNU ont maintenu leur discours de fermeté face à la « politique du pire » du gouvernement. Dans l’une de ses motions, la coordination réitère son appel à ne pas tenir les examens et déclare soutenir « toutes les solutions susceptibles de protéger l’avenir des étudiants et de leur permettre la poursuite de leurs études, y compris la neutralisation du semestre et la validation universelle ». Toujours selon les mêmes sources, une trentaine d’universités auraient proposé des aménagements d’examens sous diverses formes.

Paris 4 neutralise le dernier semestre

Parmi les universités les plus en pointe dans le mouvement, Paris 4 a décidé la neutralisation du denier semestre : la licence sera obtenue sur cinq semestres de cours et le master sur trois. Les revendications de la CNU portent sur le retrait de réforme de la formation des enseignants et l’abrogation du décret sur l’accord France-Vatican du 16 avril 2009.

Par ailleurs, un groupe de présidents d’université (Paris 7, Grenoble 3, Montpellier 3, Paris 10, Paris 4 et Lille 1) a publié une tribune dans le Monde daté du 14 mai, appelant le chef de l’Etat à des gestes d’apaisement face à la gravité de la situation.

La CPU relativise l'ampleur de la mobilisation

A son tour et le même jour, la CPU souhaite relativiser l’ampleur du mouvement et lance également un appel au calme. « Beaucoup de disciplines ou d’unités de formation et de recherche (UFR ou facultés) n’ont été affectées qu’à la marge, voire pas du tout » écrit son président Lionel Collet. La conférence souhaite insister sur ce fait,  « pour ne pas laisser croire que plus de 1 million 300 000 étudiants sont privés de cours, de stages ou d’examens depuis plusieurs semaines ou mois. »

Enfin, dans un communiqué du 13 mai 2009, et suite à une situation de blocage et à l’intervention de policiers sur le campus, la présidence de l’université de Caen appelle à un «projet national d’Etats généraux de l’enseignement supérieur.» Objectif de cette proposition: « mettre un terme à la crise par une large consultation permettant l’élaboration de propositions alternatives.»


| Publié le