L’expression « ingénieur généraliste » est aujourd’hui galvaudée pour les dirigeants d’HEI (Hautes études d’ingénieur). Cette école d’ingénieurs, rattachée à la FESIC, a donc déposé le terme « managénieur » pour qualifier la formation de ses étudiants. « Nos diplômés doivent être capables d’intervenir dans de nombreux domaines de l’entreprise pour appréhender des problèmes variés (commerciaux, financiers,…) et les résoudre. Il faut leur donner la formation la plus ouverte possible, valorisée par un parcours diversifié avec une expérience managériale. C’est tout le contraire d’un cursus linéaire basé sur l’hyper spécialisation », explique le directeur des études, Fabien Porée.
Pour autant, les élèves effectuent quand même un choix au cours de leur cursus pour donner une coloration à leur diplôme. Ils ont accès à une dizaine de dominantes dont deux sont récentes : « bâtiment aménagement et architecture », ouverte à la rentrée 2007 et « banque-assurance-finance », prévue pour la rentrée 2008. Cette dernière option vise à répondre aux besoins des DRH du secteur « qui mettent la main basse sur les ingénieurs pour leurs facultés d’abstraction et leur capacité à faire le lien entre la dimension financière d’une opération et la logique industrielle d’un client » analyse Fabien Porée. Ce dernier rappelle que « 175 000 postes seront à fournir dans la banque et l’assurance d’ici 2015 et qu’à ce jour seuls 1,7 % des jeunes diplômés ingénieurs ont une spécialisation en finance ».
