Geneviève Fioraso soutient l'enseignement supérieur dans les villes moyennes

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A l'occasion du lancement de la plateforme "Enseignement supérieur en villes moyennes", la ministre Geneviève Fioraso et la Fédération des villes moyennes ont défendu le maillage du territoire en matière d'enseignement supérieur et de recherche.


« L’excellence n’est pas une question de taille », tel est le crédo de la FVM (Fédération des villes moyennes). L’association qui réunit près de 200 membres (des villes centres de 20 000 à 100 000 habitants et leurs intercommunalités), lance une plateforme Internet « Enseignement supérieur en villes moyennes ». Celle-ci se veut un vaste centre de ressources sur les formations post-bac présentes sur leurs territoires et la vie étudiante.


Ses objectifs principaux : accroître la visibilité de l’enseignement supérieur des villes moyennes, promouvoir l’innovation, améliorer la lisibilité de l’offre de formation, faciliter les recherches des familles sur l’orientation et par conséquent élever le niveau de qualification pour tous.

La chute des châteaux forts

"Je crois beaucoup à la puissance des écosystèmes du territoire et à leur créativité" G. Fioraso

Pour la mise à jour des données, la FVM devrait bénéficier de l’aide du ministère de l'Enseignement supérieur grâce à la signature d’une convention. Geneviève Fioraso participait ainsi à la présentation de la plateforme à la presse, jeudi 25 octobre 2012, pour afficher son soutien.

La ministre a défendu l’importance du maillage du territoire de l’enseignement supérieur et de la recherche, en prenant exemple sur l’Allemagne et le Japon. « Contrairement à ce qui a été fait par le passé, il ne s’agit plus de constituer des 'châteaux forts'. Je crois beaucoup à la puissance des écosystèmes du territoire et à leur créativité. Il faut donc maintenir les niches, conforter les filières, préserver et bien mailler les initiatives. Je compte sur la mobilité des talents », a déclaré l’ancienne députée de l’Isère et maire adjointe de Grenoble.

Des formations partout ?

À l’heure des PRES (pôles de recherche et d’enseignement supérieur) et des fermetures de filières en manque d’élèves, comment asseoir ce discours ? « Il n’est pas question de créer partout des universités, des IUT, des STS, etc. Nous ne sommes pas des uniformisateurs. Les élus savent ce qu’il convient d’avoir comme formations sur leur territoire. On prend également en compte les besoins exprimés par les entreprises », assure Christian Pierret, président de la FVM et maire de Saint-Dié-des-Vosges.

L’enseignement supérieur dans les villes moyennes

Les villes moyennes comptent 264 sites d’enseignement supérieur dont 16 universités de plein exercice ou assimilées et 123 antennes universitaires.
Elles accueillent 17 % des effectifs étudiants de France, 31,4 % des étudiants en STS et près de 37 % en IUT. On y recense 31 % de boursiers.

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