Grand emprunt : les universités de Montpellier trouvent un accord in extremis

De notre correspondant à Montpellier, Guillaume Mollaret Publié le
Les trois universités de Montpellier ont trouvé un accord in extremis pour répondre à l’appel à projet d’initiative d’excellence (Idex) lancé par l’Etat pour bénéficier du Grand emprunt. Elles demandent 700 millions d'euros dans ce cadre.

En butte à des querelles internes sur la gouvernance de ses nouveaux projets universitaires , les projets montpelliérains étaient compromis, notamment après qu’Anne Fraïsse , présidente de Montpellier 3 (Lettres et SHS) a menacé de claquer la porte de l’Idex . « Tout est rentré dans l’ordre, assure à Educpros.fr celle qui a depuis été élue à la vice-présidence de la Conférence des présidents d’université (CPU). Le projet sera envoyé comme convenu le 7 janvier 2011 au ministère après le vote des conseils d’administration qui auront lieu le 6 janvier pour Montpellier 1 et 2, et le 7 au matin pour Montpellier 3. »

Une fondation pour soutenir l'initiative d'excellence

Si le projet est validé par le ministère, la gouvernance de l’Idex sera assurée par une fondation, en lien avec le PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Université Montpellier Sud de France . Concernant le projet scientifique, où la place des sciences humaines était minorée selon Anne Fraïsse, « les SHS n’apparaissent plus seulement en complément de l’agronomie ou de la chimie. »

Les choses semblent donc rentrer dans l’ordre à Montpellier où, fin décembre 2010, le président du conseil régional Christian Bourquin (PS) avait lui aussi  agité la menace de suspendre toute subvention régionale à l’enseignement supérieur et à la recherche dans l’attente « d’un accord entre les représentants du monde universitaire montpelliérain (…) pour une candidature Idex légitime auprès de l’Etat. »

Vice-présidente de la CPU, Anne Fraïsse veut conserver sa liberté

Connue pour son franc-parler et son opposition à certains projets gouvernementaux, la présidente de Montpellier 3 Anne Fraïsse a été élue mi-décembre 2010 vice-présidente de la conférence des présidents d’université. Pour autant, la Languedocienne n’entend pas perdre sa liberté d'action. « C’est vrai que ce poste m’oblige à plus de retenue dans la façon de dire. En revanche, il me donne plus de possibilités dans la façon de faire », explique-t-elle. Parmi ses chevaux de bataille : résorber la baisse du nombre de candidats au Capes.

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