Grippe A : le supérieur se prépare aussi

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«Le risque de pandémie grippale comporte encore beaucoup d’inconnues mais les universités doivent se tenir prêtes en cas de situation extrême », déclare Lionel Collet, président de la CPU (Conférence des présidents d'université) et  de l'université Lyon 1, au lendemain d’une réunion tenue jeudi 27 aout 2009 au ministère de l'Enseignement supérieur à ce sujet. Selon son président, le bureau de la CPU (Conférence des présidents d'université) s’est mobilisé dès le mois de mai 2009 auprès de ses membres pour relancer le plan de continuité administrative et pédagogique déjà mis en oeuvre par les universités lors de la menace de grippe aviaire en 2008.

Une organisation spécifique

Chaque établissement doit ainsi prévoir une organisation spécifique, définissant ses missions essentielles et mettant en œuvre les moyens pour les assurer  en cas de fermeture: de la gestion de la paie du personnel au maintien de la chaîne du froid dans les labos en passant par la délivrance de cours à distance. Le ministère a ainsi envoyé aux établissements retardataires un plan-type de continuité inspiré de ceux mis en place par Paris 5 et Lyon1.

Nécessité d‘une campagne de prévention

Du côté du Ministère, cette réunion du 27 août a été l’occasion de rappeler quelques consignes aux responsables d’établissements. Et tout d’abord, la nécessité d‘une campagne de prévention portant sur le rappel de «gestes barrières ». A cet effet, un tract d’information en français et en anglais devrait  être envoyé par le Ministère à tous les établissements et aux CROUS début septembre.

Autre consigne : l’appel à la vigilance sur la situation de grippe dans chaque établissement. «Les universités devront inciter les personnels et les étudiants contaminés à se signaler pour avoir la vision la plus fine possible de la situation par établissement, indique l'entourage de Valérie Pécresse. Nous faisons appel à la responsabilité individuelle de chacun pour informer son établissement.» 

Pas de seuil de fermeture

En dernier ressort, une éventuelle fermeture d’établissement, sera traitée au cas par cas et sur décision du préfet. Il n’est donc pas prévu de fixer un nombre minimum de cas signalés. « A la différence des établissements scolaires, nous n’envisageons pas de fermeture complète mais plutôt partielle, c’est-à-dire limitée à un site ou à une partie de l’université » complète Lionel Collet. Troisième et dernière consigne du Ministère : l’amplification de la mise en ligne des ressources numérique de cours pour assurer la continuité des enseignements. « Nous disposons déjà d’un certain nombre de ressources en ligne sur www.canal-u.fr   et qui peuvent être complétées par chaque université » précise le président de la CPU.

Equiper les étudiants
Reste deux interrogations majeures soulevées par les membres de la CPU : l’équipement en ordinateurs et la connexion internet, tous n’étant pas forcément pourvus en ce domaine. « Le ministère a évoqué la possibilité de relancer l’opération sur les micro-portables à un euro par jour et d’autre part, des discussions sont en cours avec les opérateurs internet pour offrir un accès internet aux étudiants pendant la fermeture des campus », indique Lionel Collet.

Soutenir les écoles privées
Du côté de la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs), on déclare se caler sur le travail effectué par la CPU « qui se situe en première ligne.» Toutefois, une vigilance particulière sera portée aux établissements privés qui pourraient se trouver plus isolés dans le plan de bataille. « Nos établissements de taille moyenne de 500 étudiants peuvent faire face plus facilement à une éventuelle fermeture que des universités », indique Michel  Mudry, Délégué général de la CDEFI.

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