IAE : la DGES se démarque de leur livre blanc

Géraldine Dauvergne Publié le

Les instituts d’administration des entreprises (IAE), déjà constitués en réseau, souhaitent renforcer leur image de « grandes écoles universitaires » et se voir garantir une autonomie institutionnelle. C’est l’une des préconisations du récent Livre blanc des IAE (à télécharger sur www.reseau-iae.org). Selon les conclusions de la réflexion collective menée par les trente et un IAE, les évolutions statutaires doivent leur donner la personnalité morale et leur permettre de contractualiser, affirmer leur rôle au sein de l’université et des PRES, leur faciliter l’accès à certaines ressources privées, etc.

Ce manifeste en faveur de davantage d’autonomie n’a pas suscité l’enthousiasme de Patrick Hetzel, directeur général de l’Enseignement supérieur et lui-même professeur en sciences de gestion. Dans son discours de clôture des États généraux du management, organisés par la FNEGE le 17 octobre 2008 au Sénat, celui-ci a souhaité atténuer le particularisme des sciences de gestion, en tant que discipline, dans le système universitaire français. « Le piège à éviter est l’isolationnisme. Même en affirmant son identité, une discipline académique ne peut exister qu’au sein du système académique. Partout dans le monde, la référence en matière d’enseignement supérieur est l’université », a mentionné M. Hetzel. Avant de se référer au rapport rendu en juin dernier par Robert Chabbal, ancien directeur général du CNRS sur « Le devenir de l’ingénierie ».

Celui-ci suggérait de rassembler écoles d’ingénieurs privées et universitaires dans des collégiums. « Les écoles d’ingénieurs ont les mêmes interrogations que les écoles de management. Or, l’un des enjeux internes de la France est de trouver comment articuler le système des grandes écoles et le système universitaire », a rappelé Patrick Hetzel.

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