L'avenir de l'enseignement supérieur selon le CERI

CM Publié le

Pour ses 40 ans, le Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (CERI), dépendant de l’OCDE, s’est offert une boule de cristal. Un cadeau destiné en fait aux universités pour lesquelles le CERI a présenté, lors d’une conférence au CNAM fin décembre 2008, quatre scénarios à l’horizon 2030.

Le premier, baptisé « open networking », imagine des établissements en réseaux avec des étudiants très mobiles, des programmes d’apprentissage en anglais et une libre circulation des connaissances, sans compétition.
Qualifié d’idéal, il est contrebalancé par un autre scénario – qui pourrait s’appliquer en période de crise comme réaction à la mondialisation –.

Le « serving local communities » envisage des établissements recentrés sur leurs missions régionales, voire locales, financés en grande partie par les collectivités locales.

Un autre scénario, le « new public responsibility », envisage l’enseignement supérieur comme un bien public soutenu par l’État mais dont les financements privés vont s’accroître avec la nécessité pour les établissements qui sont autonomes de rendre des comptes.

Quant au dernier scénario, appelé « higher education Inc. », il repose sur la libéralisation de l’enseignement, entraînant une très grande concurrence entre les établissements pour attirer étudiants et chercheurs.

Destinés à alerter les pouvoirs publics, ces scénarios fruits de plusieurs années de travail de la part de l’OCDE ont divisé les acteurs du supérieur présents à la conférence, les uns les considérant comme déjà dépassés, les autres estimant qu’une combinaison de certains d’entre eux était nécessaire.

Un intervenant précisa aussi que tous ces scénarios avaient été envisagés dans son pays, la Malaisie, y compris celui dit « du jardin » dans lequel les universités se préoccupent de développement durable ou encore celui où rien ne change et dont la fin de l’histoire s’achève, en 2030, par la mort de l’université !

CM | Publié le