L'ESG (groupe Eductis-PGSM) ambitionne d'accéder au top 15 des écoles de management françaises

Géraldine Dauvergne Publié le

Devenir la référence sur le marché français des écoles post-bac, accéder au top 15 des écoles de management françaises, être reconnu en Europe comme un acteur académique majeur : tels sont les objectifs de l’ESG Paris pour 2015, présentés dans son nouveau plan stratégique, « Audace 2015 ».

« Nous avons montré combien l’ESG était capable de progresser, en obtenant le renouvellement du grade de master, et en entrant à la conférence des grandes écoles (CGE), rappelle Armand Derhy, directeur de l’ESG Paris depuis le départ, début juillet 2009, du président fondateur Pierre Azoulay. Nos ambitions pour les années à venir sont réalistes. »

Augmentation des effectifs et des frais de scolarité

L’ESG souhaite ainsi porter son budget à 30 millions d’euros d’ici 2015, contre 18 millions en 2009. Ces nouveaux fonds seront pourvus en premier lieu par l’augmentation des effectifs du programme grande école, passant de 1920 étudiants en 2009 à 2600 en 2015. Cette croissance des effectifs sera assortie d’une augmentation des frais de scolarité – la direction de l’école parle d’un « réajustement », le coût s’élevant à 31 200 € pour les cinq années d’études à l’ESG en 2008-2009, pour une moyenne de 34 130 € dans les établissements français sur le même modèle.

Les effectifs augmenteront aussi dans les autres programmes du groupe, notamment dans les « MBA spécialisés » de l’ESG, qui accueillent en 2009 plus de 1000 étudiants et devraient progresser de 20 % d’ici 2015. Enfin, l’ESG annonce le doublement de son budget « formation continue », lequel devrait représenter 10 % de son budget en 2015.

Des efforts pour respecter les normes de qualité

L’importante progression des effectifs de l’école, dans le but annoncé d’atteindre une « taille critique » qui la rende visible au niveau international, ne menacerait pas la qualité du recrutement, assure le nouveau directeur de l’ESG Paris. Le ratio entre le nombre de candidats à l’entrée de l’ESG (3350 en 2009) et le nombre des intégrés, se ferait d’ailleurs de plus en plus sélectif depuis trois ans, en atteignant 30 % en 2009.

« 75% des étudiants qui ont intégré l’ESG en première année en 2008 ont obtenu une mention au baccalauréat », indique encore Armand Derhy. L’école privée parisienne souligne ses efforts visant à respecter les normes de qualité imposées aux grandes écoles de management françaises. En 2009, l’ESG compte 55 professeurs permanents, et compte faire passer ce chiffre à 75 en 2015. Un cycle master tout en anglais doit ouvrir à la rentrée 2009, notamment dans le but d’accueillir davantage d’étudiants étrangers.

A la rentrée 2009, l’ESG aura par ailleurs rénové son site « Saint-Ambroise » à Paris. De nouveaux locaux, d’une superficie de 2000 m2 ouvriront au même moment, destinés notamment aux cours de langues. Afin de suivre la croissance des effectifs des écoles, ce sont 2500 autres m2 qui devraient s’ajouter à la rentrée 2010, toujours à Paris intramuros.

Eductis veut devenir le premier réseau d’établissements supérieurs privés de France


L’ESG est l’une des écoles du groupe PGSM, dont le fonds d’investissement anglais Englefield a pris le contrôle en 2007, à travers sa filiale Eductis. Celle-ci « ambitionne de constituer le premier réseau d’établissements supérieurs indépendants en France. » Après PGSM, Eductis acquiert le campus de Bissy à Bordeaux en 2008, puis en mai 2009 le groupe ESARC-CEFIRE implanté à Toulouse, Montpellier et Aix-en-Provence (1500 étudiants).

Déclinaison des titres maison sur les différents sites

« Eductis dispose de plusieurs titres de niveau II (à bac+3 et bac+4), et de plusieurs titres de niveau I (à bac+5) inscrits au RNCP (répertoire national de la certification professionnelle), et c’est le déploiement de ces titres dans les nouvelles écoles du groupe qui fait toute la valeur d’une mise en réseau, au bénéfice des étudiants et des villes concernées », indique-t-on chez Eductis.

Sur les campus de province seront ainsi développés, en plus des BTS actuels, des programmes du groupe PGSM (EGSCI, ESGF, MBA spécialisés), mais pas les enseignements de l’ESG qui resteront dispensés à Paris uniquement. Un organisme indépendant doit valider une enquête annuelle sur les résultats obtenus sur chaque campus : taux de réussite aux examens (en particulier au BTS), taux de placement en entreprise à l’issue des études…

Le groupe s'ouvre au cinéma

« Nous espérons apporter ainsi de la transparence dans l’évaluation de la performance de nos campus », indique Laurent Tran Van Lieu, président d’Eductis. L'actionnaire de PGSM a enfin acquis en juin 2009 le Conservatoire libre du cinéma français, implanté près du canal de l’Ourcq à Paris, première étape vers la création d’un pôle « médias, arts et images » au sein du groupe.

Géraldine Dauvergne | Publié le